ART | INSTALLATION

Datapanik

11 Fév - 12 Fév 2009

Dans un monde effrayant de violences de toutes natures — économiques, guerrières, consuméristes, etc. — Claude Lévêque crée des installations telles que Datapanik avec sensation d'immersion dans l'espoir de susciter des sensations chez les regardeurs et d'établir ainsi avec eux des communications.

Claude Lévêque
Datapanik

Depuis vingt ans, Claude Lévêque a constitué un monde où l’élément principal est l’émotion ressentie par le visiteur (l’artiste répugne au mot de spectateur). Une installation de Claude Lévêque, c’est un espace où l’émotion est activée, voire suractivée, dans le corps. L’espace en question n’est pas une image en trois dimensions, mais un espace dans lequel ce qui se joue est une expérience non seulement visuelle mais sensorielle. On a cette curieuse impression de rentrer dans l’intimité de quelque chose. Le plus souvent l’obscurité vous saisit, la matière sonore de l’espace vous isole, vous menace et vous protège.

La lumière noire du Grand Sommeil comme le vent de Datapanik, déréalisent l’espace obscur qui paraît comme suspendu, sans réalité d’ancrage, et maintiennent dans une sorte de temps immobile. Alors que Datapanik utilise la sensation d’immersion, Le Grand Sommeil est une proposition plastique qui, par le retournement de l’espace, crée une sensation menaçante de vide. Claude Lévêque cherche à créer une situation in situ, à installer un dispositif pour renvoyer le visiteur à son présent, à son passé, à un état de corps, même lorsqu’il s’agit d’une «simple» écriture de néon.

«L’expérimentation n’existe qu’en relation avec des milieux, des publics, pour trouver une communication possible. Je trouve le monde effrayant de violences, sociales, économiques, sans parler de l’hystérie de la guerre. L’incitation à consommer du produit culturel est une partie du prêt-à-penser asséné. Il faut absolument reconstruire un langage. J’ai compris, à un moment de mon adolescence où j’étais complètement paumé, que je me battrais pour ça» (Claude Lévêque, L’Humanité, 11 déc. 2001).

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