ART | EXPO

D’après Sylvain Vigny

24 Sep - 30 Oct 2011
Vernissage le 23 Sep 2011

Quatre jeunes artistes, Béatrice Bailet, Marion Charlet, Emeline Girault et Justyna Ptak présentent leur interprétation d'une toile de Sylvain Vigny surnommée La Joconde, portrait atypique et énigmatique, hors normes et extravagant.

Béatrice Bailet, Marion Charlet, Emeline Girault, Justyna Ptak
D’après Sylvain Vigny

Pour l’exposition «D’après Sylvain Vigny», Béatrice Bailet propose un travail d’archivage: récupération de textes, d’images et autres documents lui évoquant le figure universelle de la Joconde ou bien la composition de Vigny. C’est à travers cette pratique de glaneuse que l’artiste constitue un véritable plateau de curiosités. Ainsi, une carte postale représentant un compas ancien utilisé dans la marine croisera une photographie de vacances, une définition Wikipedia ou encore un still de film. Cette composition volatile, produit du mélange et de l’association libre de sources éclectiques, constitue un hommage fort de présence et d’ambigüité à l’oeuvre originale de Vigny.

Qui s’y frotte s’y pique de Marion Charlet est une peinture originale, composée en écho direct à La Joconde de Sylvain Vigny. Le titre évoque le motif floral de la rose déployé sur le buste du personnage principal, et instaure en même temps un dialogue avec l’atmosphère mystérieuse et fascinante surgissant de cette Mona-Lisa «sauvée des eaux». Sylvain Vigny, peintre extravagant voire expressionniste, a su faire de ses sujets des images déroutantes et énigmatiques, jouant habilement sur l’humour et l’ambivalence. C’est ce point de vue surréaliste que Marion Charlet a choisi de mettre en exergue, dans un foisonnement épais de figures et de motifs allant à la rencontre des personnages de Vigny.

Emeline Girault travaille avec des codes graphiques simples qui s’inspirent de visuels précis, et qu’elle agence de manière automatique et intuitive. Sa proposition pour le projet «D’après Sylvain Vigny» est une composition photographique rejouant fidèlement la disposition des figures de la toile de Vigny. Elle la copie, la mime avec humour à travers le motif ironique du poireau. Le choix d’une prise de vue très esthétisante et maîtrisée, dont la mise en scène n’est pas sans rappeler les images de mode, impose un hiératisme des figures empli de douce dérision et de beauté volontaire.

Pour «D’après Sylvain Vigny», l’artiste Justyna Ptak propose une vidéo projetée en boucle, enfermée dans le cercle de la répétition. Son mouvement hypnotique de flottement donne l’impression que l’architecture de l’espace d’exposition respire. Devant un paysage laiteux et brumeux, l’image s’impose d’elle-même, aussi séduisante qu’ardemment prenante. Au coeur de son indéfinition, un motif surgit, sporadique, chaotique, avant de replonger délicieusement dans l’abîme de sa source originelle. Comme Justyna Ptak aime à l’expérimenter, cette vidéo engage l’interactivité en demandant au spectateur d’entrer physiquement dans le champ de la projection vidéo pour l’amener à la vie, pour lui donner un second sens.

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