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Dan Hays et Sarah Dobai

27 Nov - 12 Jan 2005
Vernissage le 27 Nov 2004

Deux expositions. Dan Hays réalise ses oeuvres à partir d’images téléchargées. Des créations aux couleurs saturées et aux pixels grossiers. Un nouveau genre de peinture impressionniste. Dans ses portraits composés à partir de textes de Tennessee Williams et Raymond Carver, Sarah Dobai associe une narration fictive à des poses naturelles.

Dan Hays et Sarah Dobai
Dan Hays et Sarah Dobai

Dan Hays: «Colorado Pioneers»
Depuis quelques années, Dan Hays, peintre anglais vivant à Londres, regarde par webcams interposées, tel un astronome «Voltairien» ayant détourné sa lunette des étoiles en direction de la terre, braqué vers cette région du globe qui se nomme Colorado —nom qui pourrait aussi se traduire par « agitation colorée ». De fait, les images téléchargées comme autant de cartes postales e-mail donnent naissance à des tableaux « fauves » composés de petits fragments, carrés ou bandes de couleur, ajustant leur vibration à la pixellisation de l’image digitalisée. Le regard du peintre, mis en ligne depuis l’atelier avec l’œil du satellite, détermine ainsi un nouvel « impressionnisme » fondé sur le transfert de l’information visuelle.

Sarah Dobai : «What we talk about when we talk about love»
Le groupe de photographies exposées témoigne de l’intérêt bien connu de Sarah Dobai pour le portrait. Cependant le projet présenté s’appuie sur l’établissement d’une relation étroite que l’artiste établit entre le pouvoir fictionnel de la photographie et le genre de fiction littéraire bien précis de la «nouvelle». Ici, l’artiste a retenu les textes des auteurs américains Tennessee Williams et Raymond Carver —datant du milieu du XXe siècle— dont la «résonance» donne naissance à des photographies au caractère incontestablement cinématographique. L’important, pour Sarah Dobai, est de représenter dans ces textes, ce qui la touche de manière intime au point de s’y voir, pour ainsi dire naturellement. Ainsi les portraits, solitaires ou non, obtenus par casting, laissent néanmoins aux acteurs le naturel de la pose, caractère exprimant avec une grande délicatesse les termes d’une empreinte autobiographique.

Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Marguerite Pilven sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.

critique

Sarah Dobai & Dan Hays

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