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Cy Twombly. Dernières peintures: 2003-2011

Ecrire, peindre, dessiner, c’est un tout chez Cy Twombly. Ses œuvres nous livrent des histoires au fort pouvoir d’évocation qui s’enchaînent en se répétant, mais en abordant toujours les motifs sous un angle différent. Cette monographie constitue la première analyse exhaustive de la dernière période de création de l’artiste réalisée à ce jour.

Information

Présentation
Nela Pavlouskova
Cy Twombly. Dernières peintures: 2003-2011

La peinture de Cy Twombly apparaît comme l’expression de sa subjectivité. Elle reflète la poésie de son monde intérieur où se mêlent souvenirs, réflexions et citations de ses auteurs préférés. Le geste est ici aussi important que le motif en ce qu’il laisse transparaître une impulsion, un mouvement qui est l’incarnation de la pensée de l’artiste.

La dernière période de création de Cy Twombly, sujet de cette monographie, est celle d’un dialogue intime entre l’artiste et ses thèmes de prédilection, l’écriture, les fleurs, les bateaux…

Selon les occurrences, ces thèmes sont l’objet de renouvellements tant dans la forme que dans la palette. Ainsi Leaving Paphos Ringed With Waves (2009), reprend et revisite les motifs de Coronation of Sesotris (2000) et Lepanto (2001), tout en poursuivant la réflexion sur la thématique du départ que l’on trouve dans Say Goodbye Cattulus, to The Shores of Asia Minor (1994). Les couleurs fortes et chatoyantes expriment la vitalité, l’espoir resté intact de l’artiste envers la vie et ce qui doit advenir tant sur le plan artistique que personnel. Car Cy Twombly, c’est une évidence, ne poursuit pas seul sa trajectoire, les poète, ses compagnons de toujours, l’accompagnent.

L’artiste transcende l’inéluctable jusqu’à son terme, dans l’acte de peindre, avec une incomparable énergie. Et si la mélancolie est toujours présente, elle est contrôlée.

Pour ses deux dernière œuvres, Camino Real (2010), et The Last Paintings (2011), Cy Twombly revient à une esthétique proche des BlackBoard, et à son geste vital, exprimant le mouvement intérieur, l’allégresse du corps, c’est la vie tout entière qu’il trace sur les toiles. Les dernières.

«Dès l’enfance, l’artiste se passionne pour les bateaux: chalutiers, voiliers, barques à voile ou à rames, il les observe avec un égal intérêt lors de ses vacances en famille. A l’école primaire, il vend aux touristes ses dessins de coquillages; à douze ans, il entre en peinture et choisit un bateau comme premier sujet. En 1952, il effectue son premier voyage en transatlantique pour se rendre en Europe.

Les bateaux sont importants dans l’art de Twombly, comme objets chargés d’âmes et de réminiscences. Ils se déclinent en barques funèbres, en navires s’affrontant lors de batailles navales ou en véhicules pour Sésotris. C’est aussi pour le peintre un motif intime et profond dans lequel il se réfugie le grand âge venu pour exprimer sa nostalgie, son sentiment sur le passage et le départ.»

Sommaire
— Introduction
— Dernière période de création
— Jardin Floral de Cy Twombly
— Lignes d’écriture
— Bateaux, mer et départ
— Dernier cri expressif
— Notes
— Bibliographie sélective
— Expositions