ART | EXPO

Mapping At Last – The Plausible Island

15 Fév - 06 Avr 2019
Vernissage le 15 Fév 2019

L’exposition « Mapping At Last - The Plausible Island » à Topographie de l’art, à Paris, rassemble autour de la notion d’île les installations, vidéos, sculptures, photographies, peintures, dessins et performances de quatorze artistes et collectifs qui ont en commun d’utiliser la cartographie comme médium.

L’exposition « Mapping At Last – The Plausible Island » à Topographie de l’art, à Paris, poursuit les recherches que le commissaire Léo Marin a entamées en 2016 sur l’utilisation en tant que médium de la cartographie et de la topographie chez les artistes contemporains. Menée plus loin encore, cette exploration se concentre aujourd’hui sur un champ thématique plus précis, celui de l’île. Réunissant les Å“uvres de quatorze créateurs, duos et collectifs de créateurs qui retranscrivent de façon artistique la carte et le déplacement, toutes pratiques confondues, l’exposition enrichit l’atlas que Léo Marin a commencé à dresser de cette pratique.

« Mapping At Last – The Plausible Island » : la cartographie comme médium

Les œuvres de Cristina Barroso, qu’il s’agisse de peintures, de dessins ou de sculptures comme l’assemblage de cadres et de ce qui ressemble à des globes terrestres miniatures intitulé Frame World, forment un ensemble de cartographies imaginaires, tracés fantaisistes et planètes rêvées. Chez Charlie Chine, la carte se fait individuelle et biographique à travers l’installation participative Memoria. Sur simple demande, on peut recevoir un livret à remplir qui servira à dresser cette carte, synthèse de tous les souvenirs personnels, événements marquants et directions prises au cours de notre vie.

Cristina Barroso, William Gaye et Claire Angelini explorent l’île

Une installation photographique de William Gaye rassemble en une seule image de multiples captures d’écran tirées de Google Maps d’un territoire d’environ dix kilomètres carré autour de la ville de Sonora, au Texas, où l’intense exploitation des ressources naturelles a modifié la physionomie du paysage. Cette composition, fragment recomposé de la réalité, limitée comme toute carte à son support, témoigne cependant à sa façon des ressorts complexes et des enjeux politiques liés à ces activités. Le projet intitulé Toussaint Louverture de Claire Angelini, mêlant installation et vidéo, poursuit son exploration des rapports entre le livre, l’objet cartographique et la forme filmique en s’intéressant à l’île d’Haïti et à son émancipation.

D’œuvre en Å“uvre se dessinent diverses facettes de l’île : celle qui existe et que l’on connaît, celle qui fait rêver et que l’on tente d’atteindre, celle dont la nature est trop hostile pour que l’on puisse s’y rendre, celle que l’on imagine et fantasme, celle que chacun forme par rapport aux autres et celle qui est enfouie au fond de nous… Source, par son essence même, de nombreuses cartographies, l’île fait naître des chemins vers elle, trajets projetés mentalement avant d’être entrepris, autant que des chemins désirés pour la quitter, lorsqu’elle constitue une prison géographique.

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