Ryan Gander

Ryan Gander

Ryan GANDER — né en 1976 à Chester (Royaume-Uni). Vit et travaille à Londres (Royaume-Uni).

Ryan Gander est un artiste contemporain britannique. Artiste conceptuel, Ryan Gander cultive des pratiques très diversifiées : sculpture, installation, dispositif interactif, performance, vidéo, design, écriture… Maniant le trait d’esprit et l’humour (witty, pour le dire en anglais), son travail joue sur les détournements. Bauhaus Revisited (2003), par exemple, reprend le jeu d’échec conçu en 1924 par Josef Hartwig. De géométrie abstraite, les pièces de Josef Hartwig sont déjà difficiles à discerner les unes des autres. Compliquant la donne, Ryan Gander utilise une essence de bois strié (marron clair, marron foncé) pour réaliser toutes les pièces de son Bauhaus Revisited. Le bois de zebrano rend ainsi les camps opposés encore plus difficilement discernables, quoique chaque pièce soit unique. Actuellement, le travail de Ryan Gander est notamment représenté par la Lisson Gallery (Londres, New York, Milan) et gb agency (Paris), notamment.

Ryan Gander : artiste conceptuel, traits d’humour et références imbriquées

Ryan Gander a étudié les Arts Interactifs à la Manchester Metropolitan University (1996-1999). En 2000 il passe une année à la Jan van Eyck Academie de Maastricht, en tant que chercheur en art. Puis il effectue une résidence à l’Académie Royale des Beaux-Arts d’Amsterdam (2001-2002). En 2003, il reçoit le Prix de Rome de Sculpture. Conceptuel, le travail de Ryan Gander l’est en ce qu’il joue sur les narrations, à la manière d’un Marcel Duchamp. En 2009, son installation Matthew Young falls from the 1985 into a white room (Maybe this is that way it issupposed to happen), jongle ainsi avec les références. Elle s’appuie sur une nouvelle de J.G. Ballard, évoquant l’exposition « Sculpture de l’âge spatial », censée avoir eu lieu à la Serpentine Gallery de Londres. Quelques bris de verre (en sucre), quelques morceaux de bois rompu… Toute la saveur de l’Å“uvre réside dans les références imbriquées.

Installations, narrations, sculptures, dispositifs interactifs… Biennale de Venise et Documenta

En 2011, Ryan Gander participe à la Biennale de Venise et, en 2012, à la Documenta de Cassel. Pour cette dernière, il présente la pièce I Need Some Meaning I Can Memorise (The Invisible Pull). À savoir un léger courant d’air parcourant une grande pièce laissée vide. En 2013, le Frac ÃŽle-de-France (Le Plateau) présente « Make every show like it’s your last ». Soit la première exposition personnelle de Ryan Gander dans une institution parisienne. Avec la pièce Magnus Opus (2013), par exemple, consistant en une paire d’yeux, incrustée dans le mur et animée à l’aide de capteurs. Renversant ainsi les rôles spéculaires, entre les regardeurs et les regardés. Londres, Bâle, Paris, New York, Bologne, Amsterdam, Vienne, Zurich, Miami, Los Angeles, Tokyo, Varsovie, Mexico… Le travail de Ryan Gander fait l’objet d’expositions personnelles dans le monde entier.