Miquel Barcelo

Miquel Barcelo

Miquel BARCELO — né le 8 janvier 1957 à Felanitx (Espagne). Vit et travaille à Majorque (Espagne), Paris (France), Segou (Mali).

Miquel Barcelo est un artiste contemporain dont la pratique englobe peinture, sculpture, céramique, dessin… Il est notamment affilié au mouvement Néo-Expressionniste. Travaillant la matière (terre, pigment, toile, papier…) par la texture, ses Å“uvres font émerger et se dissoudre des figures anthropomorphes, animalières, organiques. Comme autant d’ombres fluctuantes sur des parois de grottes ou de vases. Entre 2001 et 2006, il réalise une Å“uvre monumentale pour la Chapelle de la Cathédrale de Palma de Majorque : vitraux, murs intérieurs, mobiliers… Il recouvre ainsi la Chapelle d’une sorte de seconde peau en terracotta, où s’entremêlent craquelures, empreintes, peintures bleues… En 2004, il expose, au Louvre, une série de lavis illustrant la Divine Comédie de Dante Alighieri. Actuellement, le travail de Miquel Barcelo est représenté par la Galerie Thaddaeus Ropac (Salzbourg, Paris, Londres, Pantin), les Acquavella Galleries (New York), Ben Brown Fine Arts (Londres, Hong Kong), la Galeria Elvira Gonzalez (Madrid), notamment.

Miquel Barcelo : peinture, sculpture, installation… Le Néo-Expressionnisme et les évolutions de la matière

Miquel Barcelo a étudié à l’École des Arts et Métiers de Palma de Majorque (1972-1974). Puis il effectue un passage par l’École Royale des Beaux-Arts Saint-Georges, à Barcelone (1974-1975). En 1974, sa première exposition personnelle, « Dibujos de insectos y moluscos », est organisée à la Maison de la Culture de Manacor. En parallèle, il s’essaie aux happenings et actions au sein du groupe Taller Llunàtic. Tandis que 1975 marque l’amorce de la fin du franquisme. Miquel Barcelo contribue également à la revue du groupe, Neon de Suro (1957-1982). Il développe une peinture par couches épaisses, travaillée au couteau. Dans la continuité de l’Art Brut, de l’Expressionnisme Abstrait, voire du Nouveau Réalisme. En 1976, pour son exposition « Cadaverina 15 », il expose quinze séries de quinze boîtes, sur une durée de quinze jours. Chacune contenant des éléments organiques et putrescibles (pain, poisson, foie, banane, Å“uf, riz bouilli, patte de poule aux ongles vernis…).

Terre, céramique, figures animales et anthropomorphes, installations monumentales et jeux de présence

En 1982 il est invité à la Documenta de Cassel. Il commence à voyager à travers le monde. En Europe, aux États-Unis et en Afrique de l’Ouest. Ayant déjà un atelier sur l’île de Majorque, il en installe deux autres, l’un à Paris (France), l’autre à Segou (Mali). Ses peintures, dessins, sculptures et céramiques mobilisent des couleurs naturelles et chaudes, des textures épaisses, des motifs animaliers, anthropomorphes, paysagers. Crânes, ossements, éléments totémiques, mutations des couleurs et pigments naturels au fil du temps, piqure, patines, grattages, craquelures, ombres… Flor de carxofa (2011) [Fleur de chardon], par exemple, s’apparente à un vase en céramique, évoquant lointainement un motif étrusque à figures noires, gratté, avec une brique alvéolée posée sur le dessus. Ce qui aura tordu la glaise encore molle. Objets ou monuments, l’Å“uvre de Miquel Barcelo est régulièrement exposée dans le monde entier. Y compris à la Biennale de Venise (1984, 2003, 2007, 2009).