ÉCHOS
20 Déc 2014

Coupes budgétaires: la biennale de Bourges annulée, la Scène Nationale d’Orléans dans le viseur. (MAJ)

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Alors qu’une partie du monde de la culture s’est réunie le 10 décembre dans un théâtre parisien pour organiser la mobilisation, l’effritement du réseau institutionnel, scolaire et culturel continue. La Biennale de Bourges est en effet déprogrammée quand la Scène Nationale d’Orléans voit ses subventions se réduire de façon drastique, mettant en péril son bon fonctionnement et ses perspectives d’avenir.

Les coupes consenties dans la dépense publique se font à l’évidence aux dépens du monde culturel. Les nouvelles territorialités élues en juin dernier, confrontées à l’obligation de réduire leurs coûts, n’hésitent pas à diminuer ou à supprimer leur participation à la vie des centres d’art et des théâtres, à geler et à amputer les programmations, voire à fermer les écoles. En cette fin d’année, on apprend qu’un événement et un établissement, bien connus des professionnels, risquent de voir leur avenir considérablement remis en cause.

L’annonce de la décision date de septembre. Le maire UDI de Bourges, Pascal Blanc, déprogramme la Biennale d’art contemporain de Bourges, tenue tous les deux ans à l’automne. Jugée trop coûteuse et pas assez populaire, elle sera remplacée par un événement « grand public », mobilisant surtout quatre fois moins de subventions (la part de la mairie passant de 200 000€ à 50 000€).

Selon le site www.magcentre.fr, le conseil d’administration de la Scène nationale d’Orléans a également été notifié le mercredi 10 décembre de la décision du Conseil Général de supprimer sa subvention d’un montant de 86 000€. Cette coupe s’ajoute à la baisse de 165 000€ de la subvention municipale, obligeant les programmateurs à réviser leurs ambitions. Le projet à l’étude serait en effet d’arrêter la programmation en juin, au lieu de la poursuivre jusqu’en décembre. Ces mesures, symptomatiques d’une rivalité politique entre territorialités et pouvoirs étatiques, visent expressément des établissements subventionnés par l’Etat, alors pris en otage.

Espérons que la mobilisation grandissante aura raison de cette triste loi des séries qui touche le réseau culturel français.

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