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Coskun. Sculptures

Le sculpteur d’origine turque Coskun travaille le bois, qu’il attaque à coup de tronçonneuses et de scies électriques, de burins et de lames, avant de les couvrir de peinture ou de brou de noix. Le petit catalogue de son œuvre est commenté par l’historienne d’art Laurence d’Ist.

Information

Présentation
Laurence d’Ist, Olivier Thomas
Coskun. Sculptures

Extrait de «Coskun n’est pas un sculpteur !» d’Olivier Thomas
«Coskun n’est pas un sculpteur. Coskun c’est la matière !
La force de la matière, la matière révélée… Le bronze d’abord, qu’il attaque en force dans un duel antique entre Héphaïstos et les métaux sortis des entrailles de la terre. C’est probablement de ces duels qu’il garde cette façon, cette impérieuse envie de dominer la matière.»

Extraits de «L’enfance de l’art» de Laurence d’Ist
«A ses yeux, les nombreux vestiges qui l’entourent incarnent au plus près leur appartenance à l’humain. Sa sensibilité intuitive lui fait fait deviner l’homme qui jadis tailla la pierre pour lui donner la présence d’une vie. […]
Quand [Coskun] dégrossit le sujet, il doit se confronter à la matière avec des machines puissantes. Mais quand il s’agit ensuite de lui donner vie, c’est son énergie mentale qui prend la relève de la force physique: la lame inscrit alors des images sur le bois comme un crayon trace sur le papier. Il semble à peine effleurer la matière, la vitesse de coupe démultipliant son geste.»

Laurence d’Ist est historienne de l’art. Elle a été commissaire de l’exposition «Femme y es-tu ?» en 2007 pour Artsénat à Paris.