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Corpus

03 Fév - 27 Fév 2011
Vernissage le 03 Fév 2011

Les Ecorchés de Carole Fromenty proposent un jeu de virtuose à partir des fils rouges de la broderie traditionnelle, de dentelles, d'objets de curiosités et d'illustrations anciennes issues d'ouvrages d'anatomie comparée.

Communiqué de presse
Carole Fromenty
Corpus

«Corpus» est une exposition inattendue et séduisante qui rafraîchit soudain notre perception de l’ouvrage de dames. Les Ecorchés de Carole Fromenty proposent un jeu de virtuose à partir des fils rouges de la broderie traditionnelle, de dentelles, d’objets de curiosités et d’illustrations anciennes issues d’ouvrages d’anatomie comparée.

Inscrite au coeur des courants contemporains réformateurs de la pratique de l’art textile, sa charmante et néanmoins monstrueuse petite boutique des horreurs vient gratter à l’endroit de certaines plaies. Là où cicatrise la chair, l’artiste ouvre une béance de légiste sur le plus qu’intime, le profondément soi, l’intérieur, l’invisible, la matrice.

La douceur du médium s’oppose à la violence chirurgicale du sujet et l’ensemble se confronte, dialogue, explore une relation nouvelle entre ces matériaux et ces formes. On assiste à la naissance d’une improbable complémentarité entre ce qui marque l’histoire de la transmission de la féminité d’une part et ce qui sans doute a contrario, compose l’histoire de la transmission du principe masculin, d’autre part. Pendant qu’à l’école les jeunes filles jusqu’aux années 60 apprenaient à se tenir droites en brodant leurs alphabets, leurs trousseaux, leurs marquoirs, les jeunes gens eux, se penchaient sur la biologie, la chimie et la médecine.

Ici s’engage alors un dialogue social et culturel, un commentaire historique, un examen des questions personnelles de l’identité, de l’interdépendance, de l’équilibre. C’est le champ actif où se déroule la bataille, c’est l’infirmerie, ce sont les brancards, et les bombes et les cris et le sang. C’est le champ passif des points de croix, des draps cousus de fil blanc, de chefs-d’oeuvre de patience romantique, de finesse, de larmes et d’ultimes détails.

C’est cette rencontre trash, comme en dehors du temps, hors contexte et sans notion d’échelle, ni désuète, ni nostalgique, qui compose cette galerie de l’évolution saisissante, entre autopsies expertes et cadavres exquis, entre hommage et transmutation. De la dentelle alternative à la broderie post-féministe, ici, l’aiguille et le fil pénètrent, légitimés, l’ère conceptuelle de l’art et du design. Pascale Geoffrois

Vernissage
Jeudi 3 février. 18h-21h.

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