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Corps Lato Sensu

Catherine Rebois nous entraîne dans un univers de recherche très singulier à travers une série photographique en noir et blanc où elle met en scène des corps et confronte la réalité corporelle et son imaginaire.

Information

  • @2012
  • 2979-1-090371-13-6
  • \42€
  • E178
  • Zoui
  • 4français/anglais
  • }220 L - 220 H

Présentation
Catherine Rebois, Dominique Baqué, Emmanuel Faure-Carricaburu
Corps Lato Sensu

«Ne pas avoir un corps, comme un objet que l’on tiendrait à sa disposition et que l’on pourrait à loisir domestiquer, mais être un corps. Et peut-être n’être que cela. Et vivre avec, s’en débrouiller, traîner avec soi blessures et fatigues, expérimenter plaisirs et désenchantements. Jouer aussi avec d’improbables gestuelles. S’aventurer au bord de la jouissance. Ainsi va le travail de Catherine Rebois autour du corps: sans cesse réactivé, sans cesse mis à la question, obsessionnel et cependant distancé. Le corps comme unique objet et fondement de la pensée» écrit, dans son introduction à Corps Lato Sensu, la critique d’art Dominique Baqué.

Le corps multiple, le corps pluriel.

Catherine Rebois n’oublie pas que nous sommes d’abord un corps, une nudité qui nous définit nous révèle, évolue, change et s’altère: «Il est impossible pour l’Homme de se percevoir dans une réalité corporelle. Il n’a qu’un reflet de lui même, soit au travers d’un miroir – est-ce qu’un miroir renvoie une réalité? – soit au travers du regard de l’autre qui donne alors l’occasion d’en multiplier les interprétations, ou encore au sein de la relation intime qui est une projection de son propre état en puissance fantasmée.»

De la césure et de la déchirure.

Les photographies sont présentées en dyptiques, le traitement en noir et blanc devient matière, épaisseur. Les contrastes sont forts livrant à la fois une puissance et une fragilité des corps, leurs failles, leurs imperfections, une vérité crue. Les photographies sont volontairement décalées, elles ne s’imbriquent jamais totalement et une césure noire sépare mais aussi tente des ajustements. Le corps est ainsi mis en perspective. Le réel et l’imaginaire se posent là. Le travail de Catherine Rebois donne une dimension humaine et pose les questions fondamentales: qu’est-ce qu’un corps?

Les photographies provoquent du sensible, questionnent et préservent un mystère et ses interrogations. Gestuelles, postures, animalité, érotisme sont autant d’invitation à la réflexion.

Du 15 novembre 2012 au 6 janvier 2013
L’exposition collective «L’esprit de corps» présente plusieurs tirages argentiques en grand format de Catherine Rebois et d’autres artistes de renommée internationale comme Joel-Peter Witkin, Pierre Molinier, John Coplans et Miroslav Tichy à la galerie Topographie de l’Art, 15, rue Thorigny 75003 à Paris ouvert du mercredi au dimanche de 14h à 19h.

Catherine Rebois étudie le cinéma mais très vite la photographie s’impose pour sa liberté d’expression et l’indépendance qu’elle procure. Catherine Rebois a été sélectionnée à deux reprises pour le prix Niépce. Elle est titulaire d’un Doctorat en esthétique et art contemporain: «De l’expérience en art à la connaissance du sujet. Photographie et identité»et enseigne l’esthétique de l’image.