ART | EXPO

Constellation

22 Mar - 11 Mai 2013
Vernissage le 21 Mar 2013

La peinture de Catherine Lasnier s’accorde un espace abstrait. Une peinture à l’encre et à la craie qui ne cherche ni à représenter ni à paraître, mais où se confrontent les couches, les transparences et les traces d’un certain rêve. Ses œuvres apparaissent comme un espace sans narration, qui s’apparente à des clichés d’une sortie de chaos.

Catherine Lasnier

Constellation

Catherine Lasnier tourne le dos à son expérience d’illustratrice pour nous proposer un espace sans narration qui s’apparente à des clichés d’une sortie de chaos. Dans un geste radical qui n’aborde plus les contours de la forme mais les flux qui la compose, elle se tourne vers la source du geste dans une peinture de travers(e) entre encre, dessin, aquarelle et collage. Circulant entre la matité des pigments et l’éclat de la poudre dorée l’œil est invité à se perdre dans les différentes échelles de ces Constellations. La puissance du rapport entre la masse et le vide y ordonne un souffle organique et souterrain.

Associés à ses peintures, l’artiste nous propose aussi photographies et pétales de céramiques qui installées dans l’espace viennent complétées l’expérience de cette «sortie de cadre» pour une dérive sensuelle, sensible et colorée:

«Pendant longtemps mon travail a porté sur le trait, l’encre noire et le papier. Un trait violent, pas de ligne claire, des éclairs noirs dans un sombre magma, des signes dans le fouillis des tourments. Le noir, l’encre, le dessin ont trouvé au départ, comme source d’inspiration, la graphie et le mystère des diagrammes magiques taoïstes d’un ouvrage de Lazlo Legezza. Le fil de soie, brodé sur les dessins, est une sorte de prolongement du geste qui s’affranchirait des ouvrages de dames. Une ligne symbolique apportant une structure parallèle à l’œuvre.

Puis l’encre m’entraîne, il ne s’agit pas seulement de dessin, mais aussi de peinture. Aujourd’hui, ce travail se confronte au risque de la couleur, de la multitude, aux mystères de la nature, aux réalités, floues, aux constellations. En orientant mon kaléidoscope vers ces peintures, des images de l’invisible-visible apparaissent, créant un nouveau rythme dans cet univers. Tandis que les céramiques couleur de lave envahissent l’espace dans le prolongement de la force du dessin. D’une autre matière que les encres, la terre, matériau premier, pétrissable à pleines mains, sans pinceau, ouvre sur l’espace par le toucher. Dans ma recherche, cette autre dimension fait autant appel à l’archaïsme de la matière qu’à la complexité du geste. Ainsi de la masse incertaine émerge des fleurs-étoiles.» Catherine Lasnier

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