ART | EXPO

Conscience de pierre

14 Nov - 21 Jan 2010
Vernissage le 14 Nov 2009

L'oeuvre d'Helen Mirra se caractérise avant tout par l'économie de moyens qu'elle met en oeuvre. L'artiste utilise des matériaux simples ou de récupération. Ces éléments, choisis pour leurs qualités intrinsèques, sont généralement soumis à des transformations minimales excluant l'emploi des techniques industrielles.

La galerie Nelson-Freeman présente la deuxième exposition en France de l’artsiste américaine Helen Mirra.

A la croisée de plusieurs influences incluant l’Arte povera, Fluxus et la Poésie concrète, l’oeuvre d’Helen Mirra se caractérise avant tout par l’économie de moyens qu’elle met en oeuvre. L’artiste utilise des matériaux simples (feutre, laine, coton, bois) ou de récupération (vêtements, palettes), ou encore des objets trouvés dans la nature (pierres, pommes de pin). Ces éléments, choisis pour leurs qualités intrinsèques, sont généralement soumis à des transformations minimales excluant l’emploi des techniques industrielles. Pour cette exposition, Helen Mirra présente une nouvelle série intitulée «Mind of a Rock».

«J’ai passé l’année dernière en Suisse. J’allais souvent à la montagne pour faire des randonnées et ramasser des pierres. A ce moment-là, je m’intéressais à la notion de panpsychisme: l’idée qu’il existe une forme de conscience dans tous les atomes de matière. C’est un peu la même chose que de ressentir un transfert des émotions sur l’univers des objets environnants.

Sur le mur de ma chambre à Bâle, il y avait seulement une carte postale reproduisant une affiche du film Lancelot du lac de Robert Bresson. C’est un dessin naïf, façon BD, qui représente un chevalier en train de tomber de sa monture (ils sont tête en bas les deux) en vomissant du sang. L’image n’est pas vraiment grotesque, mais plutôt prosaïque. Pourquoi j’ai choisis telle ou telle pierre ? Difficile à dire.

Mais je peux dire pourquoi les autres ne m’ont pas attirées: trop petites, trop rondes, trop,pointues, trop imposantes, trop ceci ou cela. Leur taille ne devait pas excéder les capacités de mon sac à dos. Je ne savais pas trop ce que j’allais en faire, mais c’était un but de promenade, une opération accessoire, non indispensable à la marche elle-même. Quand je ramassais une pierre, je notais l’emplacement sur la carte des sentiers de randonnée, je posais mon appareil à cet endroit précis et je prenais une photo, censée montrer ce que voyait la pierre.

J’ai installé les pierres sur des couvertures de l’armée suisse en guise de décor. J’ai remarqué que les couvertures pliées avaient les mêmes dimensions que la carte de randonnée dépliée».

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