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Colonial Jelly

12 Avr - 14 Mai 2011
Vernissage le 12 Avr 2011

"Colonial Jelly" rassemble les travaux d’une vingtaine d’artistes afin d'interroger les potentialités de chaque oeuvre à se faire élément d’une composition tout en affirmant sa propre indépendance.

Communiqué de presse
Bruno Pétremann, Amandine Pierné, Gérgory Cuquel, Samir Mougas, Mathieu Simon, Marie Baur, Marie-Johanna Cornut, Marie Morel, Estelle Deschamp, Collectif Dop, Yann Grolleau, David Renaud, Jeanne Tzaut, Benoit Ménard, Régis Feugère, Benjamin Charles, Armand Morin, Julien Rucheton, Fabien Saleil, Julien Tardieu
Colonial Jelly

L’exposition « Colonial Jelly », est, d’une certaine façon, une réponse collective à l’intitulé du festival Empreintes Numériques, «De l’évaporation de la notion d’auteur». Les pièces hybrides, qui seront créées sur place ont pour enjeu d’abolir les limites évidentes et effectives habituellement entre les oeuvres, aménageant une sortie collective de la notion de territoire propre que les codes habituels de l’accrochage imposent aux travaux des artistes; elles interrogeront sur leurs rapports, la flexibilité de leur message propre, sur l’ambivalence entre collectif et individuel.

Le lien avec la créature sous-marine qu’est le siphonophore n’est aucunement anodin. Les commissaires d’expositions, Julien Rucheton et Benoit Menard ont fait le choix de jouer du mimétisme entre l’exposition et l’animal, pour mettre en danger l’individualité créative des artistes.

Le champ lexical lié à l’étrange créature des mers inspire la scénographie, et les techniques mêmes de création –les artistes vivent en communauté le temps de la résidence à Lieu-Commun, et se trouvent confrontés à un mélange des techniques de travail, un enchevêtrement d’idées, un désordre humain et créatif.

Mais tout comme chez le siphonophore, chaque entité de l’organisme est d’une utilité vitale. L’esthétique des oeuvres ne doit en aucun cas s’atténuer au contact des autres créations; elles trouveront ainsi leur place naturellement, chercheront un endroit où se poser, où exister.

Le processus de création, est alors bouleversé, car il s’agit ici d’apprendre aux oeuvres à se sociabiliser, et prendre du sens en se rencontrant, sans s’oublier pour autant, dans des rapports à la fois fluides et évolutifs. S’accordant autour d’un noyau, l’espace sera totalement annexé, en un imbroglio de ramifications, pour former au final, un amoncellement d’esthétiques au sein même d’un ensemble, qui dans son élan, se répand constamment.

La connexion des oeuvres se fait aussi a posteriori; le public pourra être proche des travaux des artistes, se déplacer au sein de ce super organisme, et tenter de lire les pièces à la fois dans leur ensemble, mais aussi de percevoir leur message, au milieu de ce magma créatif.

Une fois de plus, il y a cohabitation de deux entités, finalement pas si incompatibles que cela: le message d’une oeuvre, appréciable par chacun selon une projection ou un ressenti qui nous est propre –pour ainsi dire, individuel– mais dont la perception sera empreinte, non seulement des ramifications visuelles que le spectateur aura sous les yeux, mais aussi par la société, ses moeurs, ses alter-ego humains –ou pour ainsi dire, la collectivité.

De l’un à l’autre il n’y a qu’un pas, et ils sont, dans ce projet d’exposition, plus que jamais liés mutuellement. Il convient alors aux artistes de se fixer leurs propres limites, accepter de travailler non plus seulement pour eux, pour un public, ou une institution culturelle, mais en fonction des choix de tout un chacun, et ainsi parvenir à conserver leur individualité propre, au sein d’un processus de création purement collectif. Et si la collaboration totale n’est pas loin, il s’agit, dans le cadre de Colonial Jelly, d’un véritable choix de composition avant tout.

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