DANSE | SPECTACLE

Le Moi de la danse | 1ère Mondiale

23 Jan - 25 Jan 2019

Avec 1ère Mondiale, le Collectif Ès (Sidonie Duret, Jeremy Martinez et Emilie Szikora) plonge dans ses souvenirs dansés, pop' ou contemporains. Pour trois soli convergeant vers une expérience collective, à découvrir en première mondiale pendant "Le Moi de la danse". Du Moi, aux Nous.

1ère Mondiale : voici un titre qui a de quoi laisser songeur. Et le moment de coïncidence entre le titre et le fait aura lieu aux Subsistances, à Lyon. Dans le cadre du festival « Le Moi de la danse ». C’est à cette occasion que le Collectif Ès livrera 1ère Mondiale (2019), en première mondiale. Derrière le nom Collectif Ès, il y a trois danseurs-chorégraphes : Sidonie Duret, Jeremy Martinez et Emilie Szikora. Avec 1ère Mondiale, l’intention est de livrer une pièce composée à partir de trois soli. Chacun des trois chorégraphes-interprètes ayant commencé par faire retour sur son parcours, sa pratique. Aux antipodes d’une conception élitiste, Sidonie Duret, Jeremy Martinez et Emilie Szikora plongent dans leur propre histoire. Un maelström où se côtoient tubes planétaires et danse contemporaine. Britney Spears, Saturday Night Fever, Maurice Béjart… Le classique, le disco, l’aérobic… 1ère Mondiale promet un joyeux brassage des genres (bons, mauvais, neutres).

1ère Mondiale du Collectif Ès (Sidonie Duret, Jeremy Martinez et Emilie Szikora)

Sur une scène aux tubes fluorescents bigarrés et déconstruits, les trois danseurs vont ainsi dresser un égo-trip chorégraphique. Une aventure dynamique, partant du Moi pour mieux faire collectif. Il y a d’abord Emilie Szikora, qui traduit en chorégraphie ses premiers souvenirs de danse. S’y télescopent le Minitel, les cassettes VHS, les cours de danse pour faire comme les copines et l’envie d’apprendre la danse moderne, pour pouvoir briller sur du Britney Spears. Les premiers éblouissements avec Peeping Tom et Alain Platel. Les cours au Conservatoire National Supérieur de Musique et Danse de Lyon (CNSMD) et la rencontre avec les deux comparses du futur Collectif Ès. Puis les collaborations avec différentes compagnies et chorégraphes (dont Yuval Pick). Histoire dans l’histoire, en cherchant à dégager ce qu’est la danse contemporaine, Emilie Szikora voit poindre Maurice Béjart et sa mère. Avec l’admiration que celle-ci voue à La Messe pour le temps présent (1967).

Du personnel au collectif : un joyeux brassage, culturel et chorégraphique

Pour Jeremy Martinez, c’est la figure du père, entraîneur de football, qui se détache. Avec, en filigrane, John Travolta et Saturday Night Fever (1977). Le fameux solo. Et tandis que son père l’inscrit dès douze ans à des cours de danse, avec 1ère Mondiale Jeremy Martinez boucle la spirale. En livrant une refonte de ce moment d’anthologie, pour son père. Et ce, après avoir tracé sa route chorégraphique, de l’élection Mister Camping (à 9 ans) à des collaborations avec Yuval Pick, la Cie Arcosm, ou encore Sylvain Groud. Enfin, Sidonie Duret livre pour sa part quelque chose de la fuite. La danse comme porte de sortie, comme bagage pour prendre la route. Du classique au contemporain, avec une escale à New York, avant de commencer à travailler avec des chorégraphes comme Boris Charmatz ou Olivia Granville. Décomplexée, la pièce 1ère Mondiale promet ainsi de mixer joyeusement cultures, références et genres.

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