ÉCHOS
01 Jan 2002

Collectif Aéroporté : querelle autour du socle de Charles Fourier

Le Collectif Aéroporté invite le public à débattre de son oeuvre illégalement installée en 2007 sur le socle de Charles Fourier laissé vide depuis 1942.

Communiqué de presse
Collectif Aéroporté
Querelle autour du socle de Charles Fourier

Jeudi 5 mars 2009, à 19h.
Rencontre avec le Collectif Aéroporté
Coordination des intermittents et précaires d’Île-de-France
14 Quai de la Charente, Paris 19e
Métro Corentin Cariou

Le Collectif Aéroporté a installé sans autorisation une sculpture sur le socle vide depuis 1942 de Charles Fourier en avril 2007. Cette initiative a été dans un premier temps accueillie avec enthousiasme par des élus du 18e arrondissement et de l’Hôtel de Ville.

Contre toute attente, un concours a toutefois été organisé dans la précipitation pendant l’été pour remplacer l’installation du Collectif. Le Comité Art dans la Ville a arrêté son choix sur le projet de Franck Scurti, au mépris de notre refus de participer à ce concours dans ces conditions.
 
Nous avons choisi d’imposer notre sculpture dans l’espace public sans commande ni autorisation, précisément pour interroger les modes de validations traditionnels d’un objet comme œuvre d’art.

Un problème s’est posé : le caractère illégal de l’installation.

De ce point de vue, il est clair que le débat autour du socle de Fourier n’est nullement esthétique. Lorsqu’on a accusé la forme de notre installation, il n’était pas question des dimensions de la structure métallique ou du choix des matériaux – la forme que nos détracteurs rejetaient -, mais le contournement des procédures institutionnelles de légitimation des Å“uvres. Là-dessus, la méprise est totale : l’illégalité ne représente pas la forme de l’installation, elle en constitue le fond.

Qui modèle l’espace public ? Les émergences spontanées sont-elles si nombreuses qu’il faille brider les initiatives ? Nous reconnaissons que dans le contexte de surveillance généralisée et d’angoisse sécuritaire, l’Embrèvement n°3 ait quelques raisons d’inquiéter.

Cette expérience aurait toutefois tendance à rassurer le Collectif Aéroporté : tant qu’une occupation de l’espace public est possible, les statues parisiennes n’ont pas à craindre d’être de nouveau déboulonnées…

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