ART | EXPO

Clin d’oeil

25 Jan - 27 Avr 2009

Olivier Grossetête propose des oeuvres polymorphes qui laissent deviner les silhouettes de l’enfance et du jeu.

Communiqué de presse
Olivier Grossetête
Clin d’oeil

L’UTBM et le 19, Centre régional d’art contemporain, s’associent à l’occasion des 10 ans de l’Université de Technologie de Belfort Montbéliard pour présenter une sélection d’oeuvres de l’artiste français Olivier Grossetête. A la bibliothèque sont présentés des collages et vidéos que l’artiste a disséminé au milieu du mobilier. Cette exposition est aussi l’occasion de réactiver l’oeuvre monumentale Pont suspendu ou Le pas-sage dans l’axe principal du bâtiment réalisé par Roland Castro.

Un voyage dans l’enfance pourrait être la première impression qui émane du travail d’Olivier Grossetête. C’est d’ailleurs là-dessus que chacun s’accorde bien souvent. Une unanimité de premier abord en quelque sorte. Vous verrez en effet…, vous verrez les sourires sur les lèvres se former au gré des oeuvres exposées. Vous ressentirez peut-être l’impression d’une nonchalance, d’une plaisanterie, d’une boutade devant ce pont suspendu ou ces papillons éclairés.

De même peut-être serez-vous interloqué par le caractère polymorphe de ce travail. Rien qui mette sur la voie d’un lien apparent entre toutes ces oeuvres. Un grand enfant cet artiste alors ? Un gamin, au travail décousu comme peut l’être celui d’une petite tête blonde passant d’une chose à l’autre sans que pour l’adulte qui assiste à la scène il n’y ait de continuité. Si telle est votre impression c’est que vous n’êtes qu’à la première page du voyage proposé par cet artiste.
Du jeu ?

La seconde, peut être la conscience du lien dans ce travail, conscience qui paraît chez le chaland. Une évidence s’installe. L’évidence que c’est le jeu qui ici fait loi. Cet artiste n’est en fait pas un grand enfant, c’est un joueur. Il joue. Il joue avec les mots, il joue avec les formes, avec les volumes et les matières, il coupe et découpe, plie, colle, dessine, forme et déforme, nomme et dénomme, arrache, assemble et compose. La reconstitution des scènes de film avec un bateau en papier est exemplaire de ces jeux. Le jeu est l’idée majeure, l’axe, il pourrait être le concept, si concept il y avait dans le travail d’Olivier Grossetête. Mais pas de concept ici… le concept n’est qu’un moyen de saisir simplement un réel trop complexe. Or, dans ce travail le réel n’a pas besoin d’être saisi. Le réel reste ici complexe. Il n’est pas simplifié. Il est «juste» mis en autre forme. D’un plaisantin jouant agilement avec le réel il s’agirait alors ?

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