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Clara Halter, Jean-Michel Wilmotte. Paix

L’artiste Clara Halter et l’architecte Jean-Michel Wilmotte ont créé ensemble des monuments en verre transparent gravé du mot «paix», calligraphié en différentes langues. Un hymne à la paix poétique, érigé dans plusieurs villes du monde, que commentent un critique d’art, un philosophe et une conservatrice du Centre Pompidou.

— Auteurs : Chantal Béret, Philippe Dagen, Bernard-Henri Lévy
— Éditeur : Cercle d’art, Paris
— Année : 2005
— Format : 24 x 32 cm
— Illustrations : 150, en couleurs et en noir et blanc
— Pages : 208
— Langues : français, anglais
— ISBN : 2-7022-0779-0
— Prix : 40 €

Présentation

Face à l’omniprésence des monuments et symboles des guerres, «si nombreux qu’on ne les voit plus», Philippe Dagen constate l’absence des signes pour la paix, afin de souligner combien Clara Halter «qui travaille à rebours de tout cela, se place dans une situation impossible.»
Sur des monuments conçus avec l’architecte Jean-Michel Wilmotte, elle ne cesse de tracer son sillon d’écriture. La répétition inlassable du mot PAIX, dans une multitude de langues vivantes, sur le Mur pour la Paix à Paris, sur la Tour de la Paix à Saint-Pétersbourg, et bientôt sur les Portes de la paix à Hiroshima, relève à la fois de la célébration, de l’incantation, de la prière.

S’agit-il de célébrer à Paris le deuxième millénaire, à Saint-Pétersbourg le tricentenaire de la ville, ou de marquer à Hiroshima le soixantième anniversaire de la destruction atomique de la ville, cette artiste ne cesse d’opposer aux performances techniques de la guerre scientifique exprimées en chiffres et statistiques de pertes, l’écriture: «C’est cela, opposer des mots, par conséquent des idées, au comput imperturbable, à immatriculation de tout.»

«Donnez un détail à Clara Halter, elle en fera un tout.»
Et Bernard Henri Lévy de proposer de multiples entrées — «Commencement, Centre, Répétition, Sens, Point de vue, Réversibilité» — pour cerner la singularité de l’œuvre.

Chantal Béret, conservateur du Musée national d’art moderne (Centre Georges Pompidou) pour l’architecture contemporaine, nous livre son approche critique de la transposition du média graphique originel, intimiste de l’artiste à sa manifestation publique par l’architecture, monumentale au double sens du terme.

(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions Cercle d’art — Tous droits réservés)