ART | EXPO

Chuta Kimura

10 Sep - 16 Oct 2010
Vernissage le 09 Sep 2010

«La relation de Kimura avec son art se rapproche (..) de cette union extasiée avec une réalité éblouissante dont on parle parfois dans les textes mystiques.»

Chuta Kimura
Chuta Kimura

Depuis son ouverture en 1993, la galerie Camera Obscura s’est consacrée à la photographie. Elle est devenue depuis l’une des références en la matière, et d’aucuns seront étonnés de voir que nous présentons aujourd’hui une exposition de Chuta Kimura, artiste peintre.

Plusieurs raisons à cela, mais la plus décisive, bien que peu rationnelle, est tout simplement une passion pour cette oeuvre. Et un espoir que le public de la galerie sera conquis par la beauté des toiles de Kimura, comme nous l’avons été, et comme l’ont été dans leur temps des personnalités aussi diverses et éminentes que Jean Grenier, Germain Viatte ou Arthur Coleman Danto, critique et philosophe américain qui écrit en 2003: «La première oeuvre de Chuta Kimura que j’ai vue était reproduite sur la couverture du catalogue de l’exposition de Washington («Kimura. The Phillips Collection», 1984).

La vue de cette oeuvre m’a procuré une de ces émotions rares que l’on espère avoir dans le métier de critique d’art, où le regard s’abreuve soudain d’une beauté à laquelle aucune peinture ne l’avait préparé. C’était comme une vision d’un réel dont il serait impossible de se lasser.

On ressent le rayonnement d’une joie véritablement religieuse dans son oeuvre, à coté duquel les plaisirs ordinaires de la vie, fût-elle heureuse, n’ont aucun poids. La relation de Kimura avec son art se rapproche sans doute de cette union extasiée avec une réalité éblouissante dont on parle parfois dans les textes mystiques.

Le critique Denys Sutton décrit ainsi la réaction de Kimura à une question qu’il lui avait posée sur ses motivations: «Il a bondi de sa chaise, a pris une posture de boxeur, et dans un grand éclat de rire, a déclaré que l’artiste devait attaquer son sujet avec rage». Il traitait la peinture comme une chose vivante. Il traitait les surfaces comme s’il fallait les ouvrir pour laisser pénétrer la vie, la lumière, la couleur et l’air pur.» Athur C. Danto (Extrait de Kimura, catalogue de l’exposition à l’Hôtel des Arts, Toulon, 2003)

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