ÉCHOS
01 Oct 2011

Christophe Girard réagit au projet culturel de l’UMP

PElisa Fedeli
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Pour Christophe Girard, adjoint au maire de Paris en charge de la Culture, «L’UMP peine à définir son projet culturel» et manque de vision stratégique. Les propositions évoquées par le parti ne sont en effet que «des déclinaisons de projets déjà existants».

Dans une tribune publiée sur son blog, Christophe Girard, adjoint au maire de Paris en charge de la Culture, déplore le flou des propositions culturelles de l’UMP. Il les qualifie volontiers d’«effets d’annonce» et reproche à l’UMP sa «méconnaissance profonde des projets menés en France».

Pour lui, les deux mesures-phares évoquées par l’UMP — la création d’un musée du XXIè siècle en banlieue et celle d’un Centre national de la musique — ne sont que «des déclinaisons de projets déjà existants». Il rappelle avec raison que la banlieue accueille déjà de nombreuses structures dédiées à l’art contemporain, que ce soit des musées (le Mac/Val à Vitry-sur-Seine) ou des centres d’art (Les Eglises à Chelles).

Face aux projets de l’UMP, Christophe Girard craint le «doublonnage» des structures. Il plaide au contraire pour l’élaboration d’un plan d’ensemble, articulant les dispositifs existants entre eux.

Références
L’UMP peine à définir son projet culturel

A l’occasion de sa convention dédiée à la Culture, l’UMP a enfin l’intention de faire des propositions: l’installation d’un «musée du XXIe siècle en banlieue» et la création d’un Centre national de la musique. Hélas, une fois de plus, au lieu de propositions concrètes, l’UMP se contente d’effets d’annonce, dans un flou qu’on ne peut pas qualifier d’artistique.

Surtout, les projets évoqués traduisent une méconnaissance profonde des projets menés en France, avec le soutien des collectivités locales mais également parfois du Ministère de la Culture. En effet, les deux mesures phares proposées ne sont que des déclinaisons de projets déjà existants. Elles manquent de concret et d’ambition.
L’UMP propose l’installation d’un lieu dédié à l’art contemporain «en banlieue», sans aucune précision sur le lieu d’implantation, comme si l’espace métropolitain était une zone indifférenciée, sans spécificité aucune et définie uniquement par son rapport à Paris. Or, de tels «musées du XXIè siècle» existent bel et bien: je pense au Mac/Val à Ivry ou au château de Blandy-les-Tours en Seine-et-Marne, qui accueille toute l’année des expositions d’art contemporain, ou encore Les Eglises de Chelles, centre d’art contemporain de grande qualité. Je pense également au projet de Tour Médicis, qui réunit Clichy-sous-Bois, Montfermeil, le Ministère de la Culture et la Ville de Paris, afin de réhabiliter la tour Utrillo pour y ouvrir un nouvel espace de résidences d’artistes, une ruche créative au cœur de la cité.

Nous avons, à Paris, créé des établissements culturels périphériques et néanmoins centraux, ouverts sur les villes limitrophes, à l’image du Centquatre, espace de vie et de création dans le XIXe arrondissement. Au-delà de cet exemple, la dimension métropolitaine est intrinsèque à tous les projets que nous développons, qu’il s’agisse du cirque, avec l’ouverture d’un espace chapiteaux à la Porte des Lilas en lien avec les communes de Bagnolet, les Lilas et le Pré St Gervais, de l’art contemporain, avec Nuit Blanche, désormais organisée dans 28 communes autour de Paris, ou encore du cinéma, avec l’implantation de nouvelles salles aux portes de Paris. (…)

C’est bien la «vision stratégique» tant annoncée par l’UMP qui manque. Or, il s’agit d’un défi exaltant: inventer une nouvelle place pour la culture dans ce XXIè siècle.

Lire la tribune dans son intégralité: http://www.christophe-girard.fr

Lire sur paris-art.com:
UMP: 52 propositions pour la culture

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