DANSE | SPECTACLE

MétamorPhone

14 Oct - 14 Oct 2018

Avec MétamorPhone, Christophe Béranger et Jonathan Pranlas-Descours (Cie Sine Qua Non Art) livrent une chorégraphie énergique et colorée. Pièce jeune public, MétamorPhone conjugue beatbox, danse électro, vidéo... Pour un remix poétique et urbain de L'Après-midi d'un faune.

Avec MétamorPhone (2018), le duo chorégraphique Christophe Béranger et Jonathan Pranlas-Descours (Cie Sine Qua Non Art) signe un nouvel opus à la lisière entre les disciplines. Danse, vidéo, musique… MétamorPhone compose des passerelles entre voix et corps. Quand le corps donne voix et quand la voix impulse du mouvement. Duo de chorégraphes pour duo d’interprètes, sur scène, ce sont Tioneb et Brice Bouchet qui donnent chair et coffre à MétamorPhone. Beatboxer et chanteur, Tioneb compose une bande sonore, en live, à partir de sa voix. Texture chaude, la voix humaine donne une coloration organique : parce qu’elle est infiniment variable et modulable. À partir de sa voix, démultipliée, Tioneb déploie ainsi une trame électro souple, pour le danseur Brice Bouchet. Lequel, dans un espace immersif de sons et d’images vidéo, forêt lumineuse et colorée, danse un paysage urbain. Spectacle ouvert aux jeunes publics (dès onze ans), MétamorPhone entrelace les genres.

MétamorPhone de Sine Qua Non Art : un faune contemporain et urbain

Pièce chorégraphique conjuguant les media, MétamorPhone joue aussi sur les liens entre les époques. Sous ses allures de danse électro urbaine contemporaine, MétamorPhone s’appuie aussi sur L’Après-midi d’un faune, tel que chorégraphié et interprété par Vaslav Nijinsky, en 1912. Soit un ballet composé sur le Prélude à l’après-midi d’un faune de Claude Debussy. Une mélodie flûtée et colorée. Troquant la forêt impressionniste contre une forêt citadine, MétamorPhone commence par citer cette chorégraphie d’anthologie pour mieux la remixer, la transformer, l’actualiser. Une métamorphose presque ovidienne, symbolique, comme une jonction entre les piliers culturels. En faune contemporain, le danseur Brice Bouchet entraîne ainsi les publics à sa suite, dans la forêt des contes urbains. Au fil d’une danse électro, où ses bras, prestes et agiles, transmettent tour à tour des impressions d’entrelacs de branches, de bois de cerfs, d’herbes déliées… Avec un rapport presque tribal au corps et à la voix.

Christophe Béranger & Jonathan Pranlas-Descours : des chorégraphies immersives

En matière d’interdisciplinarité, la compagnie Sine Qua Non Art n’en est pas à son coup d’essai. La pièce MétamorPhone est ainsi la cinquième création de Christophe Béranger et Jonathan Pranlas-Descours. D’abord danseur au Ballet de Lorraine – CCN (Centre Chorégraphique National), Christophe Béranger en a ensuite assuré la coordination artistique. Tandis que diplômé d’arts plastiques et théâtre, Jonathan Pranlas-Descours a d’abord fait ses classes à P.A.R.T.S (Bruxelles), l’école d’excellence d’Anne Teresa De Keersmaeker, avant de rejoindre le CCN de Montpellier. Une complémentarité des trajectoires qui se reflète dans leurs œuvres communes. Des pièces où se répondent danse classique et contemporaine, vidéo, arts plastiques, musique classique, électro… Avec, toujours, un sens aigu de la lumière. À l’instar de Versus (2018), une pièce où les jeux de clairs-obscurs colorés sculptent corps et mouvements. Avec MétamorPhone, Sine Qua Non Art livre ainsi un nouvel opus chorégraphique, à la fois joyeux et immersif.

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