ART | EXPO

Christian Boltanski

17 Juin - 06 Sep 2009
Vernissage le 17 Juin 2009

Les oeuvres de Christian Boltanski interrogent la mémoire, que ce soit celle de son histoire individuelle ou celle de l’histoire collective. C’est pourquoi, lorsqu’elles sont exposées au coeur d’un monument historique du XVIe siècle, elles prennent une teinte particulière.

Christian Boltanski
Christian Boltanski


Attention, cette exposition n’a pas lieu sur le site du Frac mais au Château Monbazillac.

Le Frac Aquitaine a choisi de faire découvrir au Château de Monbazillac les sept oeuvres de Christian Boltanski appartenant à sa collection : trois Vitrines de référence (1972), la série photographique Les Enfants de Berlin (1975), deux Saynètes comiques (1975) et l’installation Ombres (1985).

Le château de Monbazillac est un monument historique classé du XVIe siècle, ici, il est investit par des oeuvres issues de différents médiums : photographies, peintures et installations, de manière à ce que s’amorce un dialogue entre l’histoire du château et l’univers de l’artiste dont témoignent les oeuvres exposées, bâties autour des notions de biographie et de mémoire collective.

A partir des années 1970, Christian Boltanski réalise des oeuvres à caractère subjectif reposant sur une logique programmatique.
Par le biais d’installations intégrant souvent des objets trouvés et des photographies, Boltanski réactive les ressorts de la mémoire pour évoquer, tour à tour ou simultanément, l’enfance, le passé — la petite et la grande Histoire — ou encore le deuil.

Réalisés à l’aide de simples matériaux (photographies, carton ondulé, pâte à modeler, luminaires, boîtes de biscuits…), ces dispositifs induisent une pratique dont le geste reste très étroitement associé à une pensée «en train de s’élaborer». Et révèlent ainsi un aspect «fait main» volontairement recherché. L’art de Christian Boltanski tient dans sa capacité à reconstituer des «morceaux» d’existence avec des objets et des images, sans que ceux-ci ne lui appartiennent nécessairement. Son oeuvre déploie un langage «personnel» dont le but est d’être «universel».

A la fin des années 1980, l’artiste réalise des installations monumentales composées de boîtes de biscuits éclairées par de petites ampoules, puis des espaces saturés de vêtements entassés et suspendus. Cette étape est capitale: les Monuments ou Inventaires conçus comme des «mémoriaux», dédiés à la mémoire des disparus, marquent le passage du récit individuel au destin collectif.

De ces indices de présence humaine (hommes, femmes et enfants, anonymes), l’artiste cherche à faire émerger une «densité» palpable, non verbalisée. Sa propre vie constitue le sujet d’un récent ouvrage intitulé La Vie possible de Christian Boltanski, paru en 2007 (Editions Le Seuil).

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