Figure majeure de la scène artistique internationale, Christian Boltanski représente la France pour la 54è exposition internationale dʼart de la Biennale de Venise. Son projet a été dévoilé lors d’une conférence de presse, qui s’est tenue le 22 mars 2011.
Intitulée Chance, l’installation de l’artiste traite des thèmes qui lui sont chers: le hasard et la fuite du temps. En voici quelques indices.
A lʼentrée du Pavillon, le visiteur est invité à sʼassoir sur une série de chaises parlantes. Une voix murmure: «Est-ce la dernière fois»?
Lʼintérieur du bâtiment est parcouru par un tapis roulant, sur lequel des centaines de photographies de visages dʼenfants sont imprimées. Le tapis sʼarrête de manière aléatoire et lʼun des visages sʼillumine alors, dans une sonnerie stridente. Le hasard a désigné un enfant.
Deux compteurs, dont les chiffres lumineux défilent, présentent en temps réel d’un côté, les naissances, de l’autre, les décès dans le monde. Chaque soir à minuit, ils livrent le bilan de la journée.
Dans la dernière salle, se trouve un écran vidéo monumental, sur lequel défilent des fragments de visages. Le visiteur peut intervenir à tout moment au moyen d’un bouton de pause. Les visages constitués de trois morceaux différents composent alors des individus étranges, baroques ou monstrueux. Si la chance est avec lui et que les trois parties de lʼimage correspondent au même visage, le spectateur gagne lʼœuvre exposée.
Le projet qu’a imaginé Christian Boltanski pour la prochaine Biennale de Venise s’annonce ainsi spectaculaire mais surtout ludique et moins austère que son installation Monumenta/Personnes, présentée en 2010 au Grand Palais.
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