DESIGN | CRITIQUE

Christian Biecher

PStéphane Lecomte
@12 Jan 2008

La dernière pièce de Christian Biecher attire les visiteurs qui peuvent laisser libre cours à leur imaginaire. «Lumière/parfum» est aussi l’occasion pour la galerie de mélanger les différentes disciplines artistiques.

Le parfum est source de toutes les convoitises en cette fin d’année. Après Beaux Arts magazine qui lui consacrait tout un dossier dans le numéro de décembre, c’est au tour de la galerie Dominique Fiat. La pièce de Christian Biecher a été déjà présentée dans la Chapelle des Beaux-Arts lors du parcours Saint-Germain-des-Prés 2006.

L’architecte de formation, Christian Biecher met en place un dispositif mystérieux à partir d’une sorte de gros coquillage qui attise notre curiosité. Une lumière orange et un parfum sucré s’échappent de cette pièce réalisée en faïence émaillée. L’étrange objet renfermerait toutes sortes de secrets. Le parfum conçu avec Gilles Romey (du laboratoire Quest) se diffuse dans toute la galerie, chatouillant nos narines et grattant notre gorge. L’objet est beau, attirant, stimulant nos sens.

Mais la surprise passée, un sentiment de déception nous envahit. Le parfum devient dérangeant, et la lumière aveuglante. Le coquillage n’était donc qu’un bel objet vaporisateur d’arôme. Les cinq feuilles de croquis explicatifs ne consoleront pas le visiteur.

Présenter le travail d’un designer tel que Christian Biecher dans une galerie d’art contemporain est une façon de confronter les différentes disciplines artistiques. Mais doit-on, comme à la Fiac associer l’art au design, ou les distinguer ? Le Design comme une nouvelle branche de l’art contemporain ?

Christian Biecher :
— Parfum/Lumière, 2006. Faïence émaillée de Faenza, spots halogènes, parfum.

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