ART | EXPO

Charleston

06 Nov - 18 Jan 2014
Vernissage le 06 Nov 2013

Les sculptures minimales de Pierre Labat se jouent de l’espace et du regardeur. Se fondant dans le lieu qui les accueillent et pour lequel elles sont conçues, souvent in situ, elles remettent en cause la perception de l'espace environnant, qui devient matériau à part entière de l’œuvre.

Pierre Labat
Charleston

La collaboration entre Pierre Labat et l’Artothèque se poursuit depuis plusieurs années, à la fois présent dans la collection, Pierre est l’artiste invité dans le cadre de la résidence Ecriture de Lumière pour l’année 2013, cette même année, il présente également sa pièce Erell — commande de l’Artothèque de Pessac dans le cadre de l’Eté Métropolitain 2013 organisé par la Communauté urbaine de Bordeaux — cette œuvre sera présentée pendant la FIAC 2013 hors les murs, au Jardin des Plantes à Paris, entre le 22 octobre et le 12 novembre 2013.

Les sculptures minimales de Pierre Labat se jouent de l’espace et du regardeur. Se fondant dans le lieu qui les accueillent et pour lequel elles sont conçues, souvent in situ, elles remettent en cause la perception de l’espace environnant, qui devient matériau à part entière de l’œuvre. La possibilité de se déplacer au cÅ“ur de l’œuvre, l’appréhension nouvelle du lieu induite par un déplacement contraint par la forme est de l’ordre de l’expérience pour le spectateur, question essentielle dans le travail de Pierre Labat.

Le choix de formes élémentaires pour ses sculptures est le fruit d’une attention extrême portée par l’artiste au monde dans lequel il vit et aux formes récurrentes que ce monde produit et qu’il y retrouve à différentes reprises dans des contextes différents.

«Lors d’une conférence à Arles en octobre 2011, un des intervenants a interrogé Pierre Labat sur le rapport entre la tension des matériaux dans son travail et les tensions internationales. L’artiste me dit souvent qu’il y a un aspect social ou politique dans sa production mais qu’il ne se voit pas frontalement, qui est exprimé de façon sourde.

Dans Charleston, la série des Saint Sébastien nous fait part de ces résonances. Si l’œuvre par son titre et sa forme évoque le saint et ses représentations picturales, elle fait aussi écho au quartier pessacais de Le Corbusier. Pierre Labat, par un accrochage osmotique, évoque un certain regard de la modernité et son architecture, mais sans l’énoncer.

Enfin, comme souvent dans son travail, la question de la frontière et de ses perméabilités est traitée. Un autre travail présent dans cette exposition, constitués de chiffres inscrits au mur nous replace encore dans nos rapports au monde, et surtout à ses images, images que nous fabriquons nous mêmes quotidiennement. Ce nombre circonscrirait toutes nos représentations, toutes nos actions, dans le champ de nos rapports avec les téléphones (ici l’Iphone 4, un objet oh combien contemporain mais déjà désuet à l’écriture de ce texte, le 6 sortant bientôt).

L’artiste, en présentant Charleston, n’oublie pas que l’espace qui l’accueille est celui d’une collection riche de plusieurs centaines œuvres. Alors, pour décrire cette exposition, aux termes de tensions internationales, je préfère leurs synonymes respectifs, de «concentrations partagées».»
C. Brause, septembre 2013.

Représenté par la Galerie ACDC, Pierre Labat a exposé en 2012 et 2013 à Quimper, Anglet et Bordeaux. Ses œuvres apparaissent dans des collections privées et publiques, comme celles des Frac Aquitaine et Bretagne.

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