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Chanson d’Amour

25 Juin - 25 Juin 2010
Vernissage le 25 Juin 2010

La pratique d’Alberto Sorbelli intègre un processus où l’aléatoire peut devenir une source d’inspiration et un leitmotiv pour la création. La force de ses interventions réside, en partie, dans la nécessité d’ouvrir un pont vers un territoire propice au dialogue, aux mots, à la relation.

Communiqué de presse
Alberto Sorbelli
Chanson d’Amour

Séance unique le 25 vendredi juin. 19h-21h.
«Alberto Sorbelli rendant manifeste l’impossibilité de l’existence, par les moyens de l’extase, cet ensemble ouvre à la potentialité d’une passivité: la puissance passive, celle de recevoir et de ressentir dont parle Aristote. Soit l’intensité du retrait.» Emmanuel Hermange in Standart, 2009

Alberto Sorbelli cherche l’interaction et provoque la relation. Il ne se contente pas d’exposer, de déambuler et d’essayer de palper la transgression. Il fait de chaque instant un interstice pour catapulter le présent et définir d’autres trajets relationnels.

La prostituée, le secrétaire, l’agressé et le fou sont autant de personnages critiques qu’utopiques inscrits dans une logique où le sens perd sa raison pour laisser présider la passion. La pratique d’Alberto Sorbelli intègre un processus où l’aléatoire peut devenir une source d’inspiration et un leitmotiv pour la création.

Chanson d’Amour est un hymne à la jouissance du désir et de la haine, sentiments engagés dans notre relation à l’autre. Sources de trouble ou d’apaisement, ces récits composent l’ouverture vers un continuum d’idées, de pensées et de réflexions — en somme, une pluie d’émotions et de suggestions empreintes de violence, de doute et de distorsion.

L’amour se situe au coeur d’une mécanique qui ne cesse d’arborer et de transgresser des intuitions obscures, déchainant les passions et révélant les névroses du dissimulé; ce qui nous pousse, tout un chacun, à vociférer, témoigner, intriguer, trahir et simplement aimer. L’amour est un voyage où la confusion nous plonge dans une enquête parsemée d’indices laissant se fondre la frontière entre raison et passion, frustration et excitation.

Alberto Sorbelli s’est engagé dans cette investigation en travestissant les normes pour comprendre les codes d’une société qui paralyse et camouffle le changement dans une réalité symptomatique de mascarade. Chanson d’Amour ne figure pas plus au rang de l’exercice de style qu’à la mise en scène cristallisée d’un moment cathartique suinté d’érotisme. Ce sont des intervalles où toute la matière disséminée en faits, fictions, sentiments et pulsions compose le tissu annonçant les signes d’une pratique artistique s’abandonnant à la compréhension des comportements sociaux.

Les déambulations «profanatrices» de la prostituée dans les couloirs du Musée du Louvre sont les premiers pas de cette exploration sensible et sociale des rapports humains. Alberto Sorbelli crée par le travestissement, une esthétique qui soulève les difficultés et les peurs de se confronter au miroir — reflet terrifiant de similitudes et de différences — de l’autre. La force de ses interventions réside, en partie, dans la nécessité d’ouvrir un pont vers un territoire propice au dialogue, aux mots, à la relation.

La Chanson d’Amour est un partage, un conte, une anecdote ou un ragot — assemblage énigmatique ne laissant comme repères approximatifs, un instant, une heure, un lieu. Ces traces s’approprient des fragments de vérité mis à nu et formulés au regard de tous et, désormais, générateurs qui tentent de fabriquer un feuilleton saturé de coups de foudre et de marges amoureuses.

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