Cette page a été un peu chahutées en passant de l’ancien au nouveau site, les corrections sont en cours.  
Non classé

Chambres d’huile

08 Mar - 01 Juin 2008
Vernissage le 08 Mar 2008

Depuis la fin des années 80, Per Barclay met en oeuvre un dispositif destiné à la photographie. Il investit un lieu en recouvrant le sol d’une matière épaisse et liquide comme de l’huile et crée des surfaces réfléchissantes qui dédoublent l’espace et suggèrent une profondeur abyssale.

Communiqué de presse
Per Barclay
Chambres d’huile

Depuis la fin des années 80, l’artiste confronte régulièrement à de nouveaux lieux le même procédé d’installation éphémère, destiné uniquement à la prise de vue et à la production d’images : le sol d’espaces clos est recouvert d’huile noire, d’eau, de vin ou de sang, afin de créer des surfaces réfléchissantes qui redoublent l’image du lieu tout en l’ouvrant à la profondeur vertigineuse d’un ailleurs virtuel.

Au CCC, Per Barclay mettra en oeuvre ce dispositif principalement destiné à la photographie, pour présenter une installation in situ dans le White Cube devenant pour la durée de l’exposition un abyssal trou noir. L’exposition regroupera un ensemble d’une quinzaine de grandes photographies, depuis la première réalisée en 1989 jusqu’aux plus récentes réalisées à Chinon à l’invitation du CCC (2006) et à la Fondation Merz (2007).

Si l’image photographique tient une place importante dans son oeuvre, Per Barclay est avant tout sculpteur. Il n’est pas anecdotique que le travail photographique sur les sols liquides trouve sa source dans un dispositif d’installation : c’est une réflexion sur l’espace qui guide la majeure partie de sa production polymorphe où la photographie côtoie l’installation, la sculpture, le son ou le mouvement. Ce sont ces différents aspects de l’oeuvre de Per Barclay qui étaient mis en avant lors de l’exposition que le CCC lui avait consacré en 2001.

Per Barclay recours de façon récurrente à des matériaux liquides dont il utilise la nature fluctuante, insaisissable, qu’il met parfois en mouvement dans certaines de ses installations ou sculptures. Dans les photographies de « sols liquides », ce matériau fluide produit un sentiment étrange et ambigu, une tension entre la contemplation esthétique d’un reflet parfait et la trouble sensation d’anxiété devant l’envahissement d’un lieu par un corps vivant, dont l’inertie devient presque inquiétante.

En recouvrant les sols de lieux aux styles et fonctions différentes, neutres ou très fortement identifiables (palais baroque, cabane de pêcheurs, salle des coffres d’une banque ou galerie d’art), le liquide et particulièrement l’huile noire créent une surface miroir, révélant ce que le regard ne peut percevoir de ces espaces devenus impraticables et infranchissables. Dans ce travail, Per Barclay fait basculer les repères spatiaux et sensoriels. Créant un double virtuel du lieu, ses reflets noirs sont aussi générateurs de vide, creusant l’espace réel d’un autre espace en négatif, un espace fictif.

AUTRES EVENEMENTS Non classé