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Ce qui ne sert pas s’oublie

22 Jan - 03 Mai 2015
Vernissage le 22 Jan 2015

Les objets agrègent toute une série d’aspects immatériels autour de leur réalité matérielle, qui découlent de leurs relations avec leur environnement humain ou non. Ceux qui sont présentés ici s’accompagnent de récits singuliers et de réflexions sur la genèse des traditions matérielles anciennes et nouvelles afin de mieux éclairer leurs multiples dimensions.

Mathieu Kleyebe Abonnenc, Sven Augustijnen, Mariana Castillo Deball, Sean Lynch, Pauline M’Barek, Museo Comunitario del Valle de Xico, Wendelien van Oldenborgh, Uriel Orlow, Beatriz Santiago Muñoz, Jorge Satorre
Ce qui ne sert pas s’oublie

L’exposition «Ce qui ne sert pas s’oublie» examine la situation mutante des objets par rapport aux récits possibles de l’histoire, surtout quand ils ont trait au passé-présent colonial, avec toute la superposition de constructions culturelles, religieuses et identitaires que cela suppose.

Les objets agrègent toute une série d’aspects immatériels autour de leur réalité matérielle, qui découlent de leurs relations avec leur environnement humain ou non. La signification dont ils sont porteurs ne vient pas d’eux, mais des hommes qui leur en attribuent une par le truchement du langage. Des strates de sens restent parfois cachées et peuvent se révéler à la faveur de certaines recherches qui ajoutent encore d’autres interprétations.
Dans la culture occidentale, par exemple, les restaurations visent à réparer des objets de manière imperceptible, pour effacer toute trace de traumatisme à leur surface. Mais ils ne s’offrent pas à notre regard passivement. Ils nous intriguent, nous séduisent ou nous rebutent, ce qui revient à dire qu’ils agissent sur nous.

L’exposition «Ce qui ne sert pas s’oublie» tente d’éclairer les éternels mécanismes d’assimilation, d’acculturation, de réappropriation, de ritualisation que déclenchent nos rapports avec l’univers matériel, et dont la complexité reflète l’entrelacs de liens historiques où ils s’inscrivent. Le titre renvoie plus particulièrement aux effets réciproques du sujet et de l’objet, qui ne cessent de s’objectiver et se subjectiver mutuellement.

Les phénomènes d’acculturation sont quelque peu entropiques et en tout cas irréversibles. Même en essayant de rendre tous sa place à la nature, on accomplit un acte culturel qui ne pourra pas gommer l’histoire du lieu. La métamorphose des objets au fil du temps suit la même logique. Elle les dote d’une biographie qui ne s’effacera pas. Les objets rassemblés ici s’accompagnent de récits singuliers et de réflexions sur la genèse des traditions matérielles anciennes et nouvelles afin de mieux éclairer leurs multiples dimensions.

 

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