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Catherine Sullivan & Co. Film and Theater Works. 2002-2004

La monographie consacrée à l’artiste californienne Catherine Sullivan explore ses expérimentations dans le champ du théâtre, qu’elle inclut dans le contexte de l’art par l’appropriation de la scène par l’artiste. Les travaux présentés ici montrent une réflexion sur la tension émotionnelle existant entre la représentation, le «représentant» et le public.

Information

Présentation
Catherine Sullivan, Sebastian Egenhofer, Karola Grâsslin, Beatrix Ruf, Susanne Titz
Catherine Sullivan & Co. Film and Theater Works. 2002-2004

Les Presses du réel et JRP-Ringier publient la première monographie consacrée à l’artiste californienne Catherine Sullivan, dont les films et mises en scène théâtrales ont récemment été présentés dans le cadre de la Biennale de Lyon et de la Whitney Biennal 2004.

Réalisée à l’occasion d’une triple exposition qui fait le point sur les expérimentations de Sullivan dans le domaine dramatique et narratif, la monographie réunit les principaux scripts des œuvres réalisées ces dernières années. La dimension performative du travail de l’artiste s’accompagne d’une déconstruction «brechtienne» des divisions de genre et de médias, commentée par des textes des commissaires des expositions, Beatrix Ruf, Susanne Titz, Karola Grässlin, ainsi que de Sebastian Egenhofer, d’Anne Pontégnie et de l’artiste.

Extrait de «Théâtre et violence — Les configurations du sujet dans le travail de Catherine Sullivan», par Sebastian Egenhofer
«Ces dernières années, Catherine Sullivan a développé une oeuvre complexe, vaste et difficile. Aux frontières du film, des arts visuels et de la pratique théâtrale (son point de départ et ce qui reste encore aujourd’hui le point focal de son travail), elle a mis au jour les cheminements de ce qui serait un prolongement cohérent et rigoureux de la critique de la représentation telle qu’initiée par la modernité, choisissant de laisser en arrière les réductions et le purisme d’une «abstraction» formellement incomprise. Dans un espace culturel envahi d’images, il n’y a sérieusement plus de place pour un iconoclasme un tant soit peu efficace qui se priverait de l’image, surtout quand il se doit d’être une analyse de leur genèse, des forces et pouvoir qui s’y montrent à l’oeuvre.
Contrastant avec la problématique de l’authenticité de soi, revisitée aujourd’hui par le biais d’une sorte de «néoromantisme», le travail de Sullivan est à la recherche de la genèse et des conditions d’existence de masques individuels, décrivant une figure du sujet qui, loin de se confondre totalement avec son image, conserve plutôt la position instable de celui qui vole, passant de l’un à l’autre. Le théâtre en tant que site par excellence de la production et de l’échange de ces masques, constitue donc le terrain concret du travail de l’artiste et s’impose comme le paradigme conceptuel utile à son analyse.»

Ce livre est publié suite aux expositions et manifestations suivantes :
— Catherine Sullivan: Getting Out of the 20th Century Alive, NAK Neuer Aachener Kunstverein, juilet-septembre 2004
— The Audimax/Neustadt Manifestation, Audimax der RWTH Aachen, 12 septembre 2004 ; Volksbühne am Rosa Luxemburg-Platz, Berlin, 19 septembre 2004
— Catherine Sullivan: Ice Floes of Franz Joseph Land/house of Aleks/house of Peter (and some of those crappy details), Kunstverein Braunschweig, septembre-novembre 2004
— Catherine Sullivan, Kunsthalle Zürich, janvier-mars 2005