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Casse

Daniel Foucard réinvente l’écriture épistolaire pour l’inscrire dans le présent de la littérature. Dans la lignée d’un Ballard, attaché aux mythes contemporains, il est l’une des voix les plus fascinantes du monde contemporain.

Information

Présentation
Daniel Foucard
Casse

Un artiste ayant pour habitude de produire des œuvres fortes, à grand impact social, propose à sa galerie d’exposer neuf cent quatre vingt mille euros en fausse monnaie. Œuvre choc titrée Casse. Le galeriste tique d’abord–est-ce bien légal ?–puis finit par accepter, le principe étant de détruire cette fausse monnaie n’ayant pas circulée à la fin de l’exposition.

Mais l’artiste a menti à son galeriste. Il remplace la fausse monnaie prévue par de l’argent réel, volé, à l’insu du galeriste. Pour ce casse, il embauche trois complices qu’il rémunère avec les aides publiques touchées pour la production d’œuvres.

C’est l’un des complices de l’artiste, le guetteur, qui raconte l’histoire à l’un de ses correspondants, le Chinois Li–son éloignement rendant plus aisée ou plutôt moins dangereuse la confidence–en lui narrant les détails de cette étrange aventure.

Outre l’histoire de ce casse artistique, cet échange entre le narrateur-complice et son correspondant Li – dont on ne lit que les lettres du guetteur, la voix de Li restant fantôme–est l’occasion de réflexions sur l’art–son impact, sa puissance révolutionnaire–et la société de libre échange.