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Cassandre n° 63

Pour ses 10 ans de lutte pour un art en prise avec la société, Cassandre propose de republier des extraits d’entretiens avec ceux qui firent de l’Éducation populaire leur cheval de bataille dans les années 1950. En contrepoint, une mise en perspective historique et critique de cette démarche culturelle et politique avec ses héritiers actuels.

— Directeur de la publication : Nicolas Roméas
— Parution : automne 2005
— Format : 30,50 x 24 cm
— Illustrations : quelques, en noir et blanc
— Pages : 75
— Langue : français
– ISSN : 1268-0478
— Prix : 8 €

Présentation

On trouvera dans ce numéro une série d’extraits d’entretiens inédits avec plusieurs des acteurs majeurs en France de l’Éducation populaire depuis l’immédiat après-guerre, parmi lesquels Henri Cordreaux, Gabriel Monnet, René Jeauneau, Jacques Vingler, Jean-Pierre Brière, Claude Decaillot, Pierre Vial, Michel Simon, Christiane Faure, Christiane Guillaume, Michel Philippe. Un retour polémique sur les thèmes fondateurs de l’Éducation populaire, son rapport à la culture, ses implications dans les évènements politiques de l’époque, les rapports amateurs/professionnels et l’outil essentiel que constituaient les stages de réalisation. Certains de ces personnages ont disparu, et nombre des textes que nous publierons auraient pu connaître le même destin.

Mais Cassandre ne se contente pas d’une approche historique.
Pour apporter un éclairage sur la situation contemporaine, des textes de fond proposés par des analystes et des acteurs de cette histoire, tels que Franck Lepage, Jean-Luc Galmiche, Marc Lacreuse, Christian Maurel ou Jean Caune, la mettent en perspective. Les enjeux actuels de l’Éducation populaire apparaissent grâce aux témoignages de responsables de fédérations nationales et d’articles sur les équipes qui suivent le sillon tracé par les pionniers et les grandes figures de ce mouvement, comme Robin Renucci et son association l’ARIA qui organisent depuis huit ans des rencontres théâtrales en Corse. Nous interrogeons aussi les «nouvelles» formes d’Éducation populaire, comme celles que met en œuvre ATTAC.
Où en sommes-nous aujourd’hui, alors que l’individualisme et la dépolitisation semblent être des maîtres-mots, et la démocratie culturelle de moins en moins une réalité?

Aujourd’hui comme hier, l’Éducation populaire pose des questions fondamentales sur le lien à l’Autre, le partage de la parole et de la culture, sur ce que cela signifie d’être au monde et de vouloir le construire ensemble.
Pour tous ceux dont la réflexion est traversée par ces thématiques (chercheurs et étudiants en sciences sociales et humaines, fédérations et acteurs de ce secteur), ce numéro se veut un vrai outil de travail sur l’avenir de l’Éducation populaire.

(Texte publié avec l’aimable autorisation de Cassandre)