ART | EXPO

Carlos Kusnir

24 Juil - 23 Août 2015
Vernissage le 24 Juil 2015

La peinture de Carlos Kusnir est un mélange de fantaisie et de rigueur artistique. Il joue avec les motifs et les formes, les couleurs criardes ou pastels. Il décolle ses peintures du mur, les pose à même le sol, ou les maintient de façon précaire dans l’espace invitant ainsi le visiteur à franchir le décor, à contourner les tableaux et les cimaises.

Carlos Kusnir
Carlos Kusnir

Accrochage
«La peinture de Carlos Kusnir est un lieu qui diversifie les points de vue puis les rassemble par la même impression colorée et la même saisie. Tous les éléments sont montés ou baissés dans leur tonalité selon une vision d’ensemble. Pas harmonisés ni étalonnés, placés.
L’ensemble diffuse et suscite un environnement grâce à la couleur, la musique, le son. Si nous avons parfois l’impression d’être dans un environnement, c’est parce que la peinture quitte le mur pour aller au-devant, dans l’espace effectif. Elle peut être posée au sol, appuyée au mur, au milieu de la pièce, en travers du lieu d’exposition ou même retournée sur le dos. Elle montre son envers, ses tréteaux et, ce faisant, elle rend sa frontalité et sa planéité encore plus manifestes.
[…]
La musique [présente dans un grand nombre d’œuvres] apporte un contraste, un contre-pied et parfois souligne une interprétation sentimentale qui est un deuxième regard. Ce qui apparaîtrait comme un bain mimétique amène une causticité, un attendrissement supplémentaire ou un rire qui distancierait la peinture des sentiments qu’elle procure ou indiquerait la faille, le travers par où elle chuterait.

Dans le cas d’une œuvre comme ces pommes brillantes ou besogneuses, stylisées ou ‘’abstraites’’, constituant une page d’apprentissage, nappée par la voix de Bernard Tapie chantant “J’aurais voulu être un artiste”, l’ironie ne s’adresse pas seulement à la candeur feinte du peintre (qui fait l’ange fait la bête), mais à la façon dont certaines sensations, certains genres sont méprisés et minorés dans le contexte actuel. Carlos Kusnir utilise des formes considérées comme mineures pour leur donner une intensité visuelle ferme et définie (le trompe-l’œil, la nature morte, la peinture animalière). Beaucoup de ce qui peut s’attirer un mélange d’affection et de mépris l’intéresse. […]

Une reprise en charge du fait pictural dans sa richesse et sa vitalité, et ce même par le biais de l’autodénigrement de la peinture et de son objet, pris dans la comédie burlesque de l’impossibilité de peindre, tout en y parvenant par un biais paradoxal..» (Extrait d’un texte de Frédéric Valabrègue)

L’ensemble montré au Plateau expérimental regroupe certaines des œuvres présentes dans la collection du Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur, acquises entre 1993 et 1994, ainsi que des pièces provenant de l’atelier de l’artiste.

Commissariat
Pascal Neveux

Vernissage
Vendredi 24 juillet 2015 à 18h

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