ART | EXPO

Carlos Kusnir

23 Mar - 13 Avr 2013
Vernissage le 23 Mar 2013

Carlos Kusnir s’appuie sur les techniques de l’estampe, de la lithographie et du offset. Il réalise par là des constructions faussement fragiles, à partir de montages et de tuilages, disposant des feuilles non pas les unes à côté des autres, ni même bord à bord, mais en faisant légèrement déborder la feuille du dessus sur celle du dessous.

Carlos Kusnir

Carlos Kusnir s’appuie aujourd’hui sur les techniques de l’estampe, de la lithographie et du offset, pour donner à sa peinture une nouvelle impulsion du côté de cette invention qui a toujours été son moteur et sa quête.

Ainsi, sur des grandes lithographies qui tels des modules se regroupent dans des ensembles où leurs places semblent permutables, des représentations d’objets ordinaires (pinces à linge, balais, singe en peluche…) dialoguent avec des motifs ornementaux (murs de briques, formes évoquant certains papiers peints…), couche sur couche, les objets, reproduits en offset, servant ici de fond, et les motifs, en litho, venant s’y poser à la façon de rehauts qu’un peintre adepte de la transparence viendrait délicatement rajouter.

Ainsi regroupées, ces feuilles organisent des figures, des sortes de vastes fresques murales d’un genre singulier car, ici, chaque feuille, préalablement perforée aux quatre angles d’un trou discret, est non pas collée au mur ni même à sa voisine, mais clouée au support de telle façon qu’elle conserve sur celui-ci son autonomie et sa capacité à s’enrouler légèrement sur elle-même, au gré des variations de l’hygrométrie et de la température ambiante.

Si l’on songe au début à un mur de briques, sans doute du fait même des motifs que l’artiste emploie, c’est, face à ces constructions faussement fragiles, l’idée d’un montage sur le mode du tuilage qui bientôt s’impose, car Carlos Kusnir dispose ses feuilles non pas les unes à côté des autres, ni même bord à bord, mais en faisant légèrement déborder la feuille du dessus sur celle du dessous, comme si quelque jupe venait avec légèreté se superposer à une autre.

Précisément accrochées, les Å“uvres paraissent glisser, vers le bas comme vers le haut, épousant sol, mur, cimaise et plafond au gré de leur fantaisie nomade. Il y a, chez Carlos Kusnir, une sorte d’érotique de l’accrochage (…) qui fait du lieu, une étreinte caressante et musicale.

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