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Camille Henrot

Cette monographie de référence, richement illustrée — quelques 400 images— et sérieusement documentée —deux essais et un entretien— retrace le parcours de l’artiste française Camille Henrot, sur près de 10 ans, récompensée du Lion d’argent à la 55e Biennale de Venise en 2013.

Information

Présentation
Cecilia Alemani, Anna Watkins Fisher, Mathieu Copeland
Camille Henrot

D’abord reconnu pour ses vidéos et films d’animation qui mêlent dessin, musique et images cinématographiques, parfois grattées ou retravaillées, le travail de Camille Henrot brouille les catégories traditionnellement hiérarchiques de l’histoire de l’art. Ses dernières œuvres, qui se déclinent sous forme de sculptures, dessins, photographies, et toujours films, traitent de la fascination exercée par l’ailleurs et par l’autre (géographique, mais aussi sexuel), fascination reprise dans les mythes populaires modernes dont s’inspire Camille Henrot. Les objets hybrides, impurs, de l’artiste jettent un doute sur l’écriture linéaire et cloisonnée de l’histoire occidentale, et soulignent sa part d’emprunts et ses zones d’ombres.

Camille Henrot a exposé dans de nombreuses institutions en France (Centre Pompidou, Musée d’art moderne de la ville de Paris, Palais de Tokyo, Jeu de Paume, Fondation Cartier…) et à l’étranger (Sungkok Art Museum de Séoul, Palais des Beaux-arts de Bruxelles, Centre pour l’image contemporaine de Genève, Hara Museum de Tokyo, Centre Culturel Oi Futuro de Rio de Janeiro).
Devika Singh

A Savage Mind: les pensées sauvages de Camille Henrot
«Il y a quelque chose d’un peu hors du temps dans l’univers de Camille Henrot, et l’artiste en convient d’ailleurs volontiers. « J’ai toujours eu des références relativement traditionnelles, désolée! », dit-elle, ajoutant avec une pointe d’ironie latourienne: « Je devrais être plus moderne ».

L’œuvre de Henrot traduit visuellement un sens acéré et splendidement ingénieux de la dislocation historique; son esthétique syncopée s’exprime à travers un ensemble de représentations paradoxales qu’elle anime au moyen d’une large palette de médiums: film, sculpture, photographie, performance et dessin. Ce travail est marqué par sa volonté d’embrasser les savoir-faire traditionnels tout en employant des matériaux sophistiqués et en accordant une attention quasi chirurgicale au détail. L’effet de disjonction qui en découle vient avant tout ce de que l’artiste aborde des sujets en majorité non occidentaux dans une optique cosmopolite très raffinée.
(…)
Sa pratique explore le désir d’établir des relations capables de passer outre les différences géopolitiques, les clichés communautaristes et les découpages historiques.»
Anna Watkins Fisher (Extrait)

Camille Henrot est née en 1978. Elle vit et travaille à Paris et a reçu le Lion d’argent à la 55e Biennale de Venise en 2013.

Sommaire
— Textes
«Le Langage des fleurs», Cecilia Alemani
«A Savage Mind: les pensées sauvages de Camille Henrot», Anna Watkins Fisher
«Conversation avec Camille Henrot», Mathieu Copeland
— Iconographie des œuvres
Vues des expositions, kamel mennour, Paris
«Est-il possible d’être révolutionnaire et d’aimer les fleurs? », 2012
«Égyptomania», 2009
Œuvres 2013-2005
— Chronologie sélective

Livre bilingue Français/Anglais.