ART | EXPO

Camera Obscura

04 Nov - 04 Déc 2004
Vernissage le 04 Nov 2004

Des blockhaus servent à la fois de chambre noire (camera obscura) et de sujet des photos. Tableaux photographiques d’une grande délicatesse produits dans la lenteur par l’artiste hollandais Gabor Ösz.

Communiqué de presse (Claude Senet)
Gabor Ösz
Camera Obscura

En Novembre (vernissage le 4) et pendant le mois de la photo, nous présenterons le travail de Gabor ÖSZ, artiste résidant à Amsterdam et travaillant avec les techniques de la «Camera Obscura», récemment consacré par le Musée des Beaux Arts de Montréal.

Comme il faut au regard le temps de s’installer, ces photos d’une grande délicatesse chromatique ont mûri lentement dans le silence des blockhaus utilisés comme chambre noire : un procédé photographique qui «porte (en lui-même) les phénomènes conjugués de l’observation et la réalisation d’une image» .
Les temps de pose durent de quatre à six heures ; et «au cours de cet espace-temps particulièrement étendu se crée alors une fusion insolite de la couleur avec la lumière». De cette fusion naissent des qualités esthétiques particulières qui donnent au tirage, ces épures d’un monde sans âge, comme des plages de silence entre ciel et mer ; des tableaux-photographies dont on ne peut oublier de quel endroit ils ont été pris.
Gàbor Ösz s’est tout d’abord intéressé à l’architecture «moderne» des blockhaus qui formèrent le mur de l’Atlantique durant la seconde guerre mondiale et les formes de ces monuments militaires ne sont pas sans lui rappeler les édifices de l’ancienne Egypte ou certains bâtiments aztèques .
«Un rapport mystérieux», écrit-il «s’établit en les constructions vouées au culte des morts et l’architecture militaire».
Et c’est en pénétrant dans les salles d’observation de ces corps de béton qu’il compare aussi à «des visages masqués» ou à «des casques» qu’il eut l’impression de se trouver à «l’intérieur d’un gigantesque appareil photo».
Le paysage lui apparaissant «dans un faisceau de lumière défini par l’extrême ligne horizontale des meurtrières»
L’air, la terre, l’eau… le feu, un grand silence est installé dans le mystère de ces sublimes tableaux-photographies.

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