ART | EXPO

Caliente

08 Jan - 12 Fév 2011
Vernissage le 08 Jan 2011

Ivan Argote confronte la vanité de nos existences à la grandeur de l’Histoire, en exploitant la puissance critique et allégorique de certaines situations en apparence anodines.

Ivan Argote
Caliente

La Galerie Perrotin présente l’exposition personnelle de Ivan Argote, Caliente du 8 janvier au 12 février 2011, où figurent plusieurs oeuvres inédites. Ivan Argote n’hésite pas à capter des situations apparemment insignifiantes et dérisoires, qu’ils transposent en dispositifs visuellement surréalistes à travers films, photographies et peintures (il mime et flirte avec les mannequins sur papier glacé, All My Girlfriends, 2007; The Pigeon, 2010, vient perturber la quiétude et les habitudes des pigeons parisiens).

A l’instar de Claude Closky et Guillaume Paris qui furent ses professeurs à l’Ecole des beaux-arts de Paris, ou encore de Bas Jan Ader et John Baldessari par exemple, Ivan Argote révèle une poétique du quotidien qui nous aurait échappé de prime abord.

Deux vidéos-performances, réalisées dans les collections permanentes du Mnam/Centre Pompidou. Par un geste Dada, il taggue des peintures (sous-verre) de Mondrian (New York City, 1942 et Composition en rouge, bleu et blanc II, 1937) au MNAM, Retouche 2008 et danse face au tableau de Malevitch intitulé Croix noire, 1915 au son d’une radio portative, Feeling, 2009.

Dans les peintures-objets de la série «Mamarracho» (scribbles), 2011, Ivan Argote inscrit des griboullis réalisés sur ordinateur et agrandis mille fois. Lorsque le trait dépasse du cadre, il est transformé en sculpture.

Les statues équestres des lieux publiques à Paris et New York de la série «Horses», montrent des chevaux dépossédés de leurs cavaliers célèbres, suggérant un déplacement des signes et de la fonction de ces monuments publiques: «ils sont là pour nous rappeler notre appartenance à une nation, à une histoire, à une tradition. En effaçant les héros, nous retrouvons juste des images de chevaux à l’état sauvage, dans des poses assez maniérées, voire kitsch.»

L’artiste a même réalisé le nez manquant en granit de la sculpture du Grand sphinx de Tanis conservée au Louvre, Sphinx (1750 BC). Symbole de pouvoir des différents rois qui se l’ont approprié, de Amenemhat II à Chéchonq Ier, la chimère est désormais défigurée, Ivan Argote propose donc de la restaurer…

Enfin, Ivan Argote montre un film de famille scénarisé, Histoire de l’humanité, 2011, réalisé en super 8 où son père, sa mère, sa soeur et son neveu improvisent des rôles que l’artiste leur a précédemment attribués sous forme d’allégories chorégraphiés faisant référence à des moments historiques, l’émergence de l’Homo sapiens, les premières sociétés agricoles, les premières civilisations, la domination des peuples par d’autres peuples… Deux vidéos-performance qui détournent le format du film de famille, Birthday, 2009 et We are all in the bus, 2009 sont également visibles.

Ivan Argote confronte la vanité de nos existences à la grandeur de l’Histoire, en exploitant la puissance critique et allégorique de certaines situations en apparence anodines.

Vernissage
Samedi 8 janvier 2011. 19h.

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