ART | EXPO

Last Cats d’Alain Séchas

30 Juin - 30 Sep 2007

Dans la continuité d’une démarche qui exacerbe les clichés, Alain Séchas présente au Frac Basse-Normandie un ensemble de tableaux récents et inédits qui revisite, non sans humour et regard critique, l’histoire de l’art.

Alain Séchas
Last Cats

Dans la continuité d’une démarche qui exacerbe les clichés, Alain Séchas présente au Frac Basse-Normandie un ensemble de tableaux récents et inédits (2006-2007) qui revisite, non sans humour et regard critique, l’histoire de l’art. Au mot peinture, Alain Séchas préfère celui de tableau, un mot archétypal dans le vocabulaire de l’art et qui souligne l’ambiguï;té des œuvres exposées au Frac.

Aidé dans cette nouvelle aventure de ses comparses habituels, chats et martiens, il emprunte aux artistes phare de l’avant-garde et de l’art moderne, Constantin Brancusi, Alberto Giacometti, Jackson Pollock, Barnett Newman, les sujets emblématiques de leurs œuvres, et s’attaque même littéralement à la désormais mythique Spiral Jetty de Robert Smithson, Self-Destruction (2007).

Une certaine familiarité avec ces «icônes» modernes est encore accentuée par l’emploi des prénoms des artistes en guise de titres Jackson, Alberto, Constantin (le signal), Barnett (2006) Henri (2007). En adoptant la posture de l’artiste conceptuel qui délègue la réalisation du tableau (ici à partir d’un dessin) à un assistant, il adresse un autre clin d’œil à l’histoire de l’art récente. Le titre de l’exposition, Last Cats, signe quant à lui, sans doute, la fin de la relation étroite d’Alain Séchas à son sujet, le chat.

«En orientant sa production récente vers des tableaux grands ou petits, Alain Séchas semble répondre à une tendance forte du marché que la presse ne manque pas d’exploiter : le retour de la peinture, ou son triomphe. Mais plutôt qu’à simplement moquer le phénomène, il semble que l’artiste ait trouvé là l’occasion de se confronter au modèle absolu sans rien céder sur les principes de son art. Avec un mixte d’irrévérence (qui commence par le ton de familiarité des titres) et d’admiration, ces œuvres montrent, comme en un festival, différentes façons de vivre avec quelques images saintes de la modernité, comment leur rendre grâce sans pourtant s’empêcher de faire tout autrement». (Patrick Javault, «Alain ne va pas sans l’autre», in catalogue Alain Séchas. Ardoises Magiques, ASSN3, Paris, Galerie Chantal Crousel)

Par ailleurs, Alain Séchas installe dans une deuxième salle du Frac sous le titre Photo matou un ensemble de nouveaux dessins à découvrir comme une surprise.

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