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Cadre et regard. Généalogie d’un dispositif

Louise Charbonnier, doctorante en Sciences de l’Information et de la Communication, étudie dans cet essai les conséquences dans le processus d’avènement de l’image du dispositif du cadre, comme conditionnement de réception de l’image.

Information

Présentation
Louise Charbonnier
Cadre et regard. Généalogie d’un dispositif

Rarement questionné, le dispositif iconique du cadre rectangulaire informe la plupart de nos images. La présupposition de la forme rectangulaire est en jeu dans cet appareil d’énonciation visuelle qui semble avoir son origine dans l’instauration, à la Renaissance, du tableau moderne ou quadro. Verticalité, planeité, frontalité : le cadre rectangulaire implique des présuppositions qui conditionnent notre réception de l’image et notre vision du monde. Il assigne une place au spectateur qu’il tient à distance.

Cette «couture» sémiotique esthétisante traditionnellement redoublée par le cadre-objet délimite un templum exclusif, faisant de la représentation un objet de contemplation. Un retour aux origines de cette matrice rectangulaire s’impose alors comme un prélude utile à toute étude d’image médiatique, fixe ou en mouvement, délimitée par un rectangle.

Louise Charbonnier est doctorante en Sciences de l’Information et de la Communication à l’université Lumière de Lyon. Ses recherches se concentrent sur le dispositif iconique de la photographie de presse où le rapport entre réel et fiction est à l’œuvre.