ART | EXPO

Cabotages

12 Fév - 21 Avr 2010
Vernissage le 11 Fév 2010

Philippe Durand ne s’inscrit pas dans une démarche documentaire. Il s’arrête sur des situations peu spectaculaires, sorte d’interstices poétiques dans la réalité quotidienne qui écartent de fait les clichés attendus.

Philippe Durand
Cabotages

Un tissu imprimé mauve, sur lequel sont représentées deux caravelles en pleine mer, est suspendu à une structure métallique, où s’entortille une guirlande argentée. La lumière vive sur le sol indique que nous sommes à l’extérieur. Le sol carrelé est défoncé en un point. Peut-être que ce dispositif est un décor dédié à la réalisation de portraits photographiques. L’événement est tronqué, incomplet. Ça a eu lieu et nous sommes dans l’après. Nous sommes face à des « données manquantes ».

Car ce n’est pas -ou pas seulement- de paysages, ni de sculptures de trottoir dont il s’agit, mais plutôt d’un ensemble de signes, de leurs inter-relations et du rapport que cet ensemble entretient avec le dispositif photographique. Dans cette quête de la chose trouvée, l’espace public est devenu le terrain privilégié de l’artiste.

Les Phoenician Billboards ont été réalisés au Liban en 2004. Ils traitent de la place de l’image publicitaire, des rapports qu’elle peut entretenir avec les espaces où sont disposés les panneaux d’affichage, du vieillissement physique de cet objet. Le sous-ensemble Phoenician Billboard (à la mer) opère un contrechamp sur la mer Méditerranée: les panneaux à l’avant-plan distribuent une structure rythmique, la mer établissant une ligne, opérant une continuité d’une image à l’autre.

Toubabou a été réalisé à Bamako en 2009. Outre des séries en extérieur, certaines photographies sont prises à l’hôtel: Piscines, qui traite de l’alimentation en eau de la piscine, la nuit, Atomiques, qui traite de la pelouse et de ses arbres taillés le long du fleuve Niger et «Plantes», qui est un portrait de quelques plantes vertes dans les couloirs.

AUTRES EVENEMENTS ART