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Ca frotte, ça passe

15 Mar - 19 Avr 2009
Vernissage le 14 Mar 2009

Une activité artistique révélée dans sa totalité, dans un contexte intime les œuvres de Camille Laurelli sont re-visitées. L’artiste exhibe son art et crée une certaine proximité avec l’inconnu.

Communiqué de presse
Camille Laurelli
Ca frotte, ça passe

OUI invite un artiste qui envisage l’exposition comme une occasion de vider ses sacs et ses poches, de déballer des cartons dans lesquels il ne se souvient plus ce qu’il avait stocké, ce qui traîne sur le bureau, sous le lit, dans la mémoire saturée de l’ordinateur, dans celle du téléphone portable, etc. Exposer Camille Laurelli ce n’est donc pas comme organiser une rétrospective, ce n’est pas non plus envisager l’exposition comme une occasion de production, ou de concrétisation de projets stratégiquement bienvenus ce serait plutôt quelque chose comme confier les clefs de son appartement à un ami pour les vacances, un ami dont on redoute qu’il ne déverse son chaos, vaisselle sale et linge mal séché, boîtes de pizza et canettes dans les plantes vertes.

Pourtant Camille Laurelli n’est certainement pas un artiste du chaos. Son capharnaüm personnel, rien de stabilisé, tout en décalage, dérapage, lignes de fuite et glissades apparaît comme une matrice qui organise le monde selon une logique différente. Certes, ça frotte, mais ça passe. Grâce à cette matrice à différences, cette étrange usine à produire des intervalles, que n’importe quoi (un oeuf, des chaussures, des mégots, encore des chaussures, un trousseau de clefs, un coton-tige…) peut subitement donner lieu à une oeuvre.

Et là aussi, ça frotte, mais ça passe. À première vue, il semble donc que Camille Laurelli soit un suractif. Mais pourtant, et ce n’est pas le moindre des paradoxes, tout cela aurait plutôt à voir avec une certaine paresse. Il semblerait bien que ce soit précisément là où ça se joue : pour Camille Laurelli, cela s’appelle donc également travailler. Et quand dans la récente vidéo Artist at work on le voit dormir, ronflant, bienheureux, il s’agit de donner le ton de l’ensemble de l’activité : une disponibilité sans limites, une ouverture maximale aux possibles.

Ainsi Camille Laurelli produit des images et des objets à l’envi (un oeuf dans lequel est en gestation un jeu de cartes, un marteau qui a planté son clou sur son manche, une bouteille de coca-cola dans laquelle sont conservés ses crachats, etc.) Il organise des événements ou gère des structures (après s’être occupé de la Résidence La Perruque, il met sur pied une résidence en Corse essentiellement pour regarder la mer).

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