ART | EXPO

Ça et là

20 Jan - 21 Fév 2003

Trois installations engagent une réflexion sur la condition de l’individu dans le temps et l’environnement, sur la capacité de la conscience à s’envisager elle même, à se dédoubler, à être simultanément ici et autre part.

David Saltiel
Ça et là

Le travail de David Saltiel est une interrogation continue à propos de l’individu et de sa condition, dans son temps et dans son environnement. Il engage une réflexion sur la capacité de la conscience à s’envisager elle même, à se dédoubler, à nous permettre d’être, en quelque sorte, simultanément ici et autre part, en nous et hors de nous, Ça et là.
David Saltiel présente trois installations qui opèrent à partir du réel (ce qui a existé, ce qui existe) pour le faire tendre, par glissements, vers ce qui pourrait exister. Se révèlent alors des endroits invisibles dont les bords intérieurs retiennent des étendues inconnues, probablement sans fin et dont nous sommes la bordure extérieure.

La première installation est un grand couloir clos de six mètres de long doté de neuf portes. Un tapis de passage le traverse de part en part. La partie haute de ce couloir est recouverte d’un papier peint composé d’un médaillon au centre duquel se trouve une sauterelle entourée d’abeilles, de papillons et de scarabées. À l’intérieur, deux miroirs souples placés à chaque extrémité reflètent en partie cet espace en le déformant à l’infini. Si on écoute aux portes, on surprend autant de monologues qui ne disent jamais qu’ils sont le récit d’un rêve.

Le même tapis traverse entièrement la salle suivante, d’un mur à l’autre. Une vingtaine de petites maisons sont disposées au sol, au hasard, tout autour d’un bassin ovale rempli d’eau d’où émergent de longues plumes de paon, comme des roseaux. Au centre du bassin, une grande cage en forme de cloche abrite une petite maison qui repose sur l’eau. Une porte, dont la couleur varie continuellement de manière à peine perceptible, est projetée sur le mur là où le tapis le rencontre.

L’environnement sonore de la vidéo présentée dans la dernière salle a été composé par Sébastien Nahon. D’images claires qui apaisent, le film glisse lentement vers des images qui modifient la nature de l’abandon et viennent perturber la quiétude qui s’installait. Le sol de la pièce est saturé de bandes de tapis de passage.

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