ART | EXPO

Bye bye Polaroid, Leic’art, Redrum

21 Sep - 05 Déc 2009
Vernissage le 19 Sep 2009

Trois expositions pour un même photographe, Gilles Ouaki. Bye bye Polaroid est un aveu d’une mort technologique annoncée, Leic'art sonne comme un acronyme qui recèle deux des passions de Gilles Ouaki, enfin, Redrum rend compte de sa carrière de grand Reporter.

Communique de presse
Gilles Ouaki
Bye bye polaroid, Leic’art, Redrum

Le Wharf présente le travail de Gilles Ouaki dont la carrière de photojournaliste est largement reconnue (Grand prix Paris Match). La présence de cet artiste dans la sphère contemporaine n’est pas nouvelle. C’est cette propension à être « chasseur d’émotion » au cours de nombreuses années qui a conduit ce « producteur de dialogues » à élaborer un prétexte de rendez-vous intitulé Bye bye Polaroid. Adieu Polaroid est un aveu d’une mort technologique annoncée de ces clichés instantanés dont la production est arrêtée. C’est également une limite de vie et de stabilité des agents chimiques de ces images qui vont se fondre pour ne laisser peut-être qu’un fantôme, une métaphore sur l’impermanence des choses.

Toutefois, bien avant cette fin annoncée, Gilles Ouaki a construit un lien épistolaire avec un ensemble d’artistes de la scène contemporaine dont les pratiques vont de la peinture à l’installation en passant par la performance et l’hybridation : Orlan, Pierre Soulages, Jean-Paul Goude, Fabrice Hyber, Jean-Luc Verna, Robert Combas, Joël Hubaut, Jacques Monory… Il élabore une relation de partage avec des artistes qu’il aime, qu’il respecte et auxquels il propose de produire quelques clichés qui deviennent le matériel d’une nouvelle oeuvre. Dans une continuité de dialogues par l’image, Gilles Ouaki tire le portrait de celui qui accepte son invitation et  n’oublie pas d’être également capturé à son tour par cet objet qui fige des instants.

Leic’art sonne comme un acronyme qui recèle deux des passions de Gilles Ouaki. Tel un entomologiste, sa collection de Leica jalonne tout son chemin professionnel. Devenus obsolètes par l’évolution technologique, nombre d’entre eux sont aujourd’hui des objets inertes, sorte de mémoire pour musées spécialisés. Ici encore, Ouaki préfère confier ses compagnons de route à des artistes afin qu’ils réactivent cet outil professionnel (devenus icône) comme élément central d’une oeuvre dont la singularité de leur dénominateur commun souligne la prééminence de l’image fixe ou mobile. Ce sont environ 30 artistes qui ont ainsi participé au projet Leic’art ; d’Arman à Fabrice Hyber, de Fromanger à Bernard Venet…

Redrum: Grand Reporter pendant 20 ans pour Le Parisien puis Paris Match, Gilles Ouaki suit l’actualité en privilégiant le cadrage, un champ fermé dans lequel il fait entrer toutes les émotions. La mort d’un gangster ou le sourire d’une star deviennent sublimes. On pense alors à la « chaise électrique » d’Andy Warhol ou aux « meurtres » de Jacques Monory, un rapport direct avec l’angoisse, sans le filtre de la peinture. 
60 émotions sur tirages argentiques…

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