DESIGN | EXPO

Burnout

26 Jan - 15 Mar 2008
Vernissage le 26 Jan 2008

La dernière création de Julian Mayor, Burnout, donne son nom à l’exposition présentée à la Fat galerie, prolongeant les recherches du designer sur les formes technologiques et les rapports homme/machine. L’occasion de découvrir le Wallpaper de l’artiste Kin-Wah Tsang.

Communiqué de presse
Julian Mayor

Burnout

Fat Galerie est heureuse d’accueillir, pour la première fois en France, l’exposition personnelle du designer Julian Mayor.
Diplômé du célèbre Royal College of Art, il est un des designers anglais les plus attendus de sa génération. Son style audacieux
et précurseur étonne et surprend par son agilité à manier de nouveaux concepts alliant les techniques et matériaux les plus avancés
pour servir un dessin aux courbes d’une parfaite élégance. L’intégralité des fauteuils est exposée : des œuvres qui procèdent toujours
d’un concept sophistiqué et d’une realisation très accomplie.

Son exposition BURNOUT met en lumière les éléments fondateurs du travail du designer: un ensemble de pièces à travers
lesquelles il explore le contraste entre l’homme et la machine. L’ordinateur est omniprésent dans son univers, à la fois comme
outil dans la mise en œuvre de ses créations, mais aussi comme thème central qui domine son travail. L’utilisation de l’informatique
dans le processus créatif rend désormais possible la réalisation d’objets fantasmés flirtant avec la réalité. Julian Mayor se joue des
frontières entre réel et virtuel, son design résulte avant tout d’une interprétation audacieuse de l’interface entre l’homme et les formes
technologiques visuelles.

En tentant de retranscrire une vision technologique des formes fondamentales de la nature, Julian Mayor défie la vision
que l’homme a de la réalité. Ces œuvres interrogent la limite entre intérieur et extérieur, envers et endroit. Le designer joue
avec les triangulaires, les vides, les pleins, l’éclatement de la forme. Nos repères précis de stabilité et de matière solide sont
mis à mal. Sa dernière oeuvre, BURNOUT, un banc monumental de 3m50 d’envergure, encore jamais exposé, l’illustre parfaitement.
L’artiste utilise ici le métal. Cette matière lourde, inerte, est rendue souple, aérée, voire impalpable, tel un graphisme en trois dimensions.
Cette oeuvre témoigne du soucis de l’artiste de surpasser la matière. Sa réflexion se prolonge dans de surprenantes vidéos que le public pourra découvrir à l’occasion de l’exposition.

Le travail du jeune designer ne se répète jamais et laisse percevoir une dépense d’activité intellectuelle intense tendant
vers une constante recherche, une exploration, un approfondissement… L’exercice du fauteuil, sous toutes ses formes, jusqu’à
l’obsession. Idéaux de performance, de réussite, fortes sollicitations mentales, émotionnelles et affectives.
Etudier, concevoir, produire et recommencer…jusqu’au BURNOUT.
Après son succés dans une prestigieuse galerie à New York, Kin-Wah Tsang nous fait l’honneur de présenter son papier peint
“Interior” à la Fat Galerie. De loin, des motifs floraux délicats, à l’approche, des entrelacements de mots vulgaires? Que nous
est-il donné de voir réellement?  Qu’est-ce qui est « Vrai », qu’est-ce qui est « Réel »? Avec son oeuvre, Kin-Wah Tsang
nous transporte au-delà des apparences..

Kin-Wah Tsang, Wallpaper Interior

Sur ses papiers peints, il cisèle de délicats motifs poétiques avec des mots qui le sont beaucoup moins, une manière
paradoxale pour ce doux rebelle de forger ses armes, de défier les normes. Les motifs floraux que Kin-Wah prend comme
base pour ses œuvres sont inspirés de l’artiste britannique William Morris. Mais les mots avec lesquels il les dessine lui appartiennent
en propre.
“Ce sont comme des cris, une libération des sentiments et des émotions  refoulées, qui ressortent en force. Ces mots souvent grossiers semblent en opposition totale avec la délicatesse des motifs. Utiliser ce type de langage est une façon de défier les normes sociales. C’est aussi une confrontation entre le texte et l’image et leur rapport avec l’espace.” La réflexion derrière chaque tracé est essentielle, le message qui en découle primordial. Kin-Wah a l’art de remettre en cause les conventions, s’insurger contre l’influence des médias, opposer l’être et le paraître, s’interroger sur les notions de vérité, de réel, ce qui est beau, laid…Nietzsche a une grande influence sur sa façon de penser. Il se retrouve dans l’esprit critique du philosophe, adopte et réécrit ses principes, dont celui, récurrent, selon lequel les opposés ont une valeur fondamentale. Nietzsche le disait, et Kin-Wah le sait : «L’artiste a le pouvoir de réveiller  la force d’agir qui sommeille dans d’autres âmes.»

critique

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