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Bunkers

26 Avr - 20 Juin 2005
Vernissage le 26 Avr 2005

Photos de bunkers dans leur environnement suisse. Cette construction, élément de la culture et du paysage helvétique, est perçue pour son architecture et la relation qu’elle développe avec le paysage environnant. Série renvoyant à des travaux précédents à propos de barrages hydrauliques, de champs, Lausanne...

Leo Fabrizio
Bunkers

La galerie Kamel Mennour est heureuse d’annoncer la première exposition à Paris de Leo Fabrizio «Bunkers», né en 1976 et diplômé de l’Ecole Cantonale d’Art de Lausanne (ECAL), auquel le Consortium de Dijon a consacré une exposition «Following and to be followed»en 2004.

La série des «Bunkers» que Leo Fabrizio a initié voilà plus de quatre années et qu’il poursuit encore aujourd’hui ne saurait, à l’évidence, prendre appui sur aucun autre médium. C’est même, d’une certaine manière, l’existence même de la photographie qui lui donne tout son sens. Le projet en est des plus simples : il consiste à réaliser des images montrant des bunkers sis partout en Suisse, et fait écho, en cela, à divers autres projets conduits par Leo Fabrizio avant, pendant, et après ce travail à ce jour inachevé. Ces projets, plus anciens ou bien encore en cours eux aussi, l’ont conduit à photographier des barrages hydrauliques, des champs, des glaciers, ou de manière moins formelle la ville de Lausanne, où il réside. L’enracinement géographique n’est pas une mince affaire dans son travail, et en garder la notion à l’esprit permettra de ne pas s’attarder sur la dimension métaphorique du bunker comme «chambre noire», tout autant que d’évacuer d’autres motivations qui formèrent, par exemple, le socle des projets de Paul Virilio dans les années 70 (et la publication en 1975 de son ouvrage relatifs aux photographies des bunkers atlantiques des années 1958 à 1965) ou, plus tard, de Jean Baudrillard.

Le bunker, chez Leo Fabrizio, est à la fois un élément de la culture helvétique et un élément du paysage : il confie lui-même que, dès la mise en oeuvre de ce travail, la relation de l’architecture des bunkers au paysage environnant est devenu le sujet principal de ses images. Aussi son travail ne semble-t-il devoir à celui de Hilla et Berndt Becher (on sait la grande influence qu’eût leur enseignement à l’Académie des Beaux-Arts de Düsseldorf) que l’obstination et la rigueur, sans, par exemple, en reproduire les mécanismes de cadrage systématique, pas plus, d’ailleurs, que les règles géométriques de présentation et de composition par ensembles.

Eric Troncy
Monographie Bunkers de Leo Fabrizio édition IN FOLIO disponible à la galerie.

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