ART | INSTALLATION

BOURGES. Le Transpalette : Pascal Broccolichi. Blaast

03 Nov - 12 Jan 2008

Pour cette exposition, Pascal Broccolichi crée une véritable mise en scène sonore de l’espace d’exposition que constitue une ancienne friche industrielle.

Communiqué de presse
Pascal Broccolichi
Blaast

Un lieu d’exposition qui se visite en empruntant un itinéraire hélicoïdal de bas en haut ne laisse rien de neutre sur le parcours du spectateur. «Blaast» serait donc l’exploration sonore d’une friche, qui aurait été traversée par un souffle de forte amplitude ; à moins que cette signature énigmatique n’incarne plutôt la marque d’un célèbre atelier de performance mécanique…

Pour son exposition monographique au Transpalette, Pascal Broccolichi propose la mise en son d’un nouveau scénario puisqu’il prend pour point de départ l’écoute comme une réalité matérielle, tenue le plus loin possible à l’écart des images. Aucun mur du centre d’art ne sera utilisé et ce parti pris demeurera radicalement opposé aux derniers projets pour lesquels il associait ses installations sonores à des séries de dessins numériques.

Deux dispositifs investissent ce paysage sonore en continuelle transformation. Dans le premier espace d’exposition, les Hyperprismes, sortes de pavillons à facettes d’aluminium blanc, sont posés en vis-à-vis sur le sol. Ils diffusent simultanément de longues vibrations rythmiques qui tracent de multiples trajectoires d’écoute à travers le bâtiment laissé entièrement vide. Cette œuvre conçue pour diriger les ondes dans des zones précises, oriente la suite de l’exposition sous un puit de lumière ceinturé par deux coursives aux angles desquelles s’étend une longue vrille sonore, Volti subito. Il s’agit là de deux puissants résonateurs sphériques qui emprisonnent et font graviter les ondes que produisent les Hyperprismes, avant de les renvoyer par de longs tubes dans l’espace d’exposition.

Sur une hauteur de douze mètres depuis la verrière jusqu’au sol, les fréquences continues s’enroulent sur elles-mêmes en générant des reliefs infinis. Tout autour, l’effet de spirale qui demeure habituellement inaudible, s’amplifie dans l’espace statique du Transpalette.
Le spectateur/auditeur est bien pris en porte à faux par l’action catalytique de ces leurres acoustiques, Pascal Broccolichi mettant tout en œuvre pour produire le plus grand écart possible entre ce qui est à écouter et ce qui reste à voir.

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