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Boucles d’or

20 Mar - 20 Mar 2008

Autour d’une photo de Leo Fabrizio intitulée Aiguilles de Baulmes, Le Frac Basse-Normandie propose un programme vidéo axé sur l’élément naturel, entre montagne et désert, avec des oeuvres de Bill Viola, Mark Lewis, Thomas Köner et Nora Martirosyan.

Mark Lewis, Bill Viola, Nora Martirosyan, Thomas Köner
Boucles d’or

Une œuvre choisie dans la collection du Frac Basse-Normandie est le point de départ d’une programmation subjective, libre, contemporaine et historique. L’œuvre Les Aiguilles de Baulmes de Léo Fabrizio constitue le lien reliant entre ellesles réalisations de Mark Lewis, Bill Viola, Nora Martirosyan et Thomas Köner pour former un tout cohérent et surprenant.

Dans Algonquin Park, Early March, Mark Lewis filme une surface blanche. Progressivement, un lent mouvement de zoom arrière fait apparaître la cime des arbres, puis une pente enneigée, jouant ainsi le décalage d’un ciel attendu.
Dans Northumberland, une caméra suit le faîte d’un mur en pierre, environné d’un paysage de campagne typiquement anglais. L’image se trouve divisée en trois plans visuels distincts qui émergent à la surface de l’image, à des vitesses différentes. L’effet ne cache pas son artifice, à l’instar d’un décor de théâtre déployé sur scène en plusieurs pans.

Nora Martirosyan dédie Aragats à son père Romen Martirosov, qui depuis 33 ans, travaille à Aragats, la plus haute montagne d’Arménie, et qui, de sa montagne, voit le Mont Ararat à travers la frontière turque. Il crée un paysage mythique, où les lois de la physique obéissent au désir de création, de destruction et de reconstruction, se rapprochant ainsi du Mythe.

Nuuk de Thomas Köner thématise, sur un mode formidablement réduit, des perspectives sonores et visuelles en lien avec l’infime, la trace lisible au sein de paysages naturels. Les séquences de ce film créent d’abord une mélancolie particulière, qui se voit brisée par des nappes acoustiques formées de sons blancs ou « grey noises », atones et polyphoniques. Thomas Köner crée des images qui semblent respirer. Les atmosphères acoustiques et visuelles interagissent, s’entremêlent, se jouent en miroir et s’interprètent mutuellement.

A propos de Chott el-Djerid (A Portrait in Light and Heat),  Bill Viola écrit : « C’est un immense lac salé asséché dans le Sahara tunisien où les mirages surviennent au soleil de midi. Ici, l’intense chaleur du désert manipule, fausse, déforme les rayons de la lumière à tel point que les choses que vous êtes en train de regarder n’existent pas. (…) Cela nous amène à réévaluer nos perceptions de la réalité et à réaliser que nous sommes en train de regarder quelque chose au-delà de l’ordinaire ».

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