ART | EXPO

 Clepsydre 

22 Juin - 15 Sep 2018
Vernissage le 22 Juin 2018

L’exposition « Clepsydre » au FRAC Poitou-Charentes d’Angoulême rassemble les œuvres de dix artistes contemporains autour du thème de l’eau. Sculptures, installations et vidéos explorent ses multiples facettes, nourricière ou destructrice, immuable et pourtant toujours changeante.

L’exposition « Clepsydre » au Fonds régional d’art contemporain Poitou-Charentes, à Angoulême, mêle sculpture, installation, architecture et vidéo dans une proposition autour des multiples facettes de l’eau.

Clepsydre, une exposition autour du thème de l’eau

Avec cette exposition, le FRAC offre un regard sur son environnement en rassemblant les œuvres de dix artistes contemporains qui ont pour fil rouge le thème de l’eau. La Charente, fleuve tranquille qui coule au pied du bâtiment abritant le musée a en effet déterminé son aspect. L’architecture conçue en 2008 suggère un hangar à bateaux, en écho à celui qui occupait auparavant sa parcelle, et, en prévision des crues du fleuve, un espace a été gardé vide sous sa dalle pour les flux et les reflux. De l’extérieur du bâtiment, sa surface vitrée est effacée par  les reflets de l’eau et de la végétation qui l’entoure tandis que de l’intérieur, elle offre une vaste vue sur le fleuve.

La Charente qui accompagne depuis dix ans le quotidien du FRAC a inspiré une exposition qui reflète la richesse et la pluralité du thème de l’eau qui peut être nourricière ou destructrice, abondante ou rare et génère des mutations incessantes sous un aspect d’immuabilité. Le titre de l’exposition, « Clepsydre », fait référence à l’horloge à eau qui fut il y a près de 4 000 ans le premier système précis de mesure du temps. A travers ce mot est évoquée la façon dont l’eau renvoie aux êtres humains leur propre finitude.

L’eau vue par Boris Achour, Delphine Coindet, Davide Balula

Les œuvres forment un environnement au sein duquel l’eau est omniprésente. La vidéo Autoportrait en fontaine de Boris Achour diffuse en boucle l’image de la tête en immersion de l’artiste, soufflant de l’air. Inspirée par l’œuvre du même titre de Bruce Nauman, elle exprime autant la filiation que son renversement. La sculpture en plâtre intitulée Rocher de Delphine Coindet s’inscrit dans la démarche de l’artiste visant à schématiser grâce à un logiciel de dessin numérique différents objets photographiés, avant de reporter ces images simplifiées en trois dimensions. Cette forme générique souligne en creux la puissance évocatrice des mots, que nous relions inconsciemment à des images multiples et différentes d’un individu à l’autre.

L’installation Amphibie de Paolo Codeluppi et Kristina Solomoukha, composée d’une barque en bois brut posée sur une remorque et surmontée d’une structure abstraite en panneaux de fibres de bois peinte, exprime autant l’impermanence des eaux que les voies incertaines de la recherche, de l’étude et de la création. L’ensemble sculptural intitulé Flaques de Davide Balula matérialise à travers des plaques de verre et des supports en bois l’onde générée par un ricochet dans une flaque d’eau et réussit à fixer un instant fugace et fragile.

AUTRES EVENEMENTS ART