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Bona mens

27 Jan - 27 Mar 2010
Vernissage le 27 Jan 2010

Jérôme Conscience travaille les mots comme si c’étaient des choses. La langue est l’objet de cet artiste ; son art lui permet à la fois d’en jouer, de la malmener et de la sublimer.

Communiqué de presse
Jérôme Conscience
Bona mens

L’exposition Bona mens s’inscrit dans le cadre de la manifestation Utopies et innovations, inventer la société, Besançon 2010.

Jérôme Conscience travaille les mots comme si c’étaient des choses. Liberté et créativité de l’artiste, Les Mots et les Choses, formule innovatrice de la philosophie contemporaine portée par Foucault, devient à travers le travail de Jérôme Conscience Les Mots comme des Choses. Il y a dans cette nouvelle formule, d’artiste certes, et non pas de philosophe, une liberté détachée des contraintes du savoir et ramenée à donner ce que donne tout artiste, une échappée.

La langue est l’objet de Jérôme Conscience ; son art lui permet à la fois d’en jouer, de la malmener et de la sublimer. La rigueur de sa calligraphie renvoie au rapport premier et fondateur du traçage des mots jusqu’à ce qu’ils deviennent ce qu’ils doivent être. Dans ce devoir être il y a ce qui nous emporte nous, l’autre, l’extérieur au rang de lecteur. On lit des mots, des formules comme si c’étaient des choses.

L’art de Jérôme Conscience nous ramène au langage et comme une ironie nous renvoie la question de ce que nous faisons du langage. Le ramener à l’être chose, opération de l’artiste, est une réplique de ce que nous en faisons. Mais là où nous le perdons, l’artiste nous montre qu’il faut le sauver.

L’opération devient comme évidente quand il s’attaque au latin. Les utopies ont toujours voulu penser une langue unique qui contiendrait toutes celles que les hommes ont façonnées. Et là où on ne nous sert plus que le globish, une pauvre parodie de l’anglais, Jérôme Conscience nous rappelle qu’il y a déjà eu une Europe et que cette Europe parlait de la diversité et la singularité, mais qu’elle parlait aussi d’une seule voix et que cette voix était le latin.

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