DANSE | SPECTACLE

Blanc, Rencontres chorégraphiques de Seine-Saint-Denis 2017

31 Mai - 02 Juin 2017

Le Colombier présente Blanc de Vania Vaneau, un spectacle à la croisée de la danse et du théâtre qui plonge au cœur du vertige identitaire, en soulignant l’expérience des états de conscience modifiés.

Lors de l’édition 2017 des Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, la chorégraphe et danseuse brésilienne Vania Vaneau présente Blanc, un premier solo, après avoir notamment travaillé avec Wim Vandekeybus, Maguy Marin, Jodi Gali et Yoann Bourgeois.

Blanc : genèse d’une pièce

Première pièce personnelle, Blanc résulte de la volonté de Vania Vaneau de créer, selon sa propre expression, une «pièce organique» permettant d’examiner ces états seconds dont font parfois l’expérience les individus. Son intention première n’est autre que souligner ses moments où la raison s’efface laissant place à un état de vertige. De manière naturelle, au regard de ses origines, Vania Vaneau a porté son attention sur ces états singuliers que sont la transe, les rituels et les états de conscience altérés, répertoriés dans les cultures chamanique et afro-brésilienne. Cet intérêt intellectuel, par ailleurs étudié et confirmé par les neurosciences actuelles, s’exprime en dernier lieu sur un plan proprement artistique.

Danseuse et chorégraphe, Vania Vaneau fait aussi sienne la démarche théâtrale. La danseuse peut-être indifféremment actrice, capable de restituer sur scène ces divers états de conscience, ces différentes identités, exprimés par le chaman lui-même dans ses rituels d’intercession avec les forces naturelles. Outre la notion de rôle, Blanc privilégie un attribut théâtral essentiel, le costume, symbole des identités successives prises par Vania Vaneau.

Blanc : identités multiples

Blanc se présente sous forme d’une suite d’états ou de strates constituant, selon Vania Vaneau, une «archéologie corporelle» donnant à voir tout à la fois sur scène l’intérieur et l’extérieur d’un corps, ses états psychiques et physiques : «Je voulais déplier les couches visibles et invisibles du corps, les déployer dans l’espace. Cette exploration s’est réalisée dans deux directions opposées : une transformation qui vient de l’intérieur, en secouant les cellules du corps comme pour mieux voir de quoi il est fait. La seconde transformation vient de l’extérieur : les ornements, les travestissements et les peintures corporelles qui donnent des sens et des «pouvoirs»  divers à celui qui s’habille.»

Le corps se révèle être une sorte de réceptacle inépuisable de sensations, d’émotions, et de représentations prenant ponctuellement forme. Blanc veut d’abord être rencontre avec le public, moment où Vania Vaneau accueille celui-ci, avant que ne commence une série de transformations artificielles. Dès lors, costumes, sons, lumières, deviennent autant d’attributs permettant de transfigurer le corps et d’exprimer ses états contradictoires.

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