ART | EXPO

Black Iron Prison

25 Juin - 30 Juil 2005

Les œuvres de l’artiste norvégien Gardar Eide Einarsonn sonnent comme un appel à prendre conscience des traumatismes de notre monde : entre la paranoïa conduisant à une surprotection contre un hypothétique danger, et la guérilla visant à créer des zones autonomes de libération.

Communiqué de presse
Gardar Eide Einarsson
Black Iron Prison

L’exposition «Black Iron Prison» de Gardar Eide Einarsson fonctionne comme une installation qui comprend trois travaux originaux: un wallpainting, un dessin au crayon et une installation (comprenant un drapeau en coton ainsi que deux coussins en tissu).

«Untitled Wallpainting (Black Iron Prison)» est un monochrome noir qui s’apparente à un mur de forteresse médiévale apparaissant dans la première partie de la galerie, et donnant au traditionnel mur blanc un aspect sinistre et oppressant. Ce Wallpainting est une référence au concept paranoïaque d’oppression universelle traversant le temps, développé par l’écrivain de science-fiction Philip K. Dick et qu’il nomme «The Black Iron Prison».

Sur le haut du wallpainting est accroché un petit dessin au crayon encadré et intitulé sans titre (Portrait) et qui représente le bio-terroriste américain, Théodore Kaczynski plus connu sous le nom d’Unabomber. Le dessin se base sur un croquis que la police fit de lui avant qu’il ne soit arrêté et le montrant vêtu d’un sweetshirt à capuche et de lunettes noires, le terroriste activiste s’apparentant à n’importe qui.

À l’arrière de la galerie se trouve une installation intitulée Props (and the earth would flame with a holocaust of ecstasy and freedom), présentant un drapeau en coton avec des rivets en laiton, mesurant 150 x 250 cm, accompagné de deux larges coussins en tissu. L’installation représente la photo d’un célèbre chef de tribu anti-russe ainsi que l’un de ses compagnons, posant tels de typiques terroristes, devant leur drapeau. La scène évoque le moment où les deux dissidents viennent de quitter une conférence révolutionnaire, laissant en arrière-plan le rendu noir du drapeau.

Tel que c’est le cas pour la plupart des travaux de Einarsson, l’exposition tourne autour d’idées comme l’opposition et les moyens d’articuler ce genre de concept dans le contexte artistique.

Garadr Eide Einarsson prend position sur les critiques sociales et institutionnelles qui jouent avec la compréhension de la paranoîa, un point de vue que Philip K. Dick, «The Unabomber» et la police du gouvernement américain exemplifient parfaitement.

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